L'Europe reste positive, Wall Street encore dans la tendance de 2022

AWP

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Les Bourses européennes ont continué de monter. Paris fini en hausse de 0,44%, Francfort de 0,80% et Milan de 1,15%. Londres a grimpé de 1,37%. A Zurich, le SMI a gagné 2,32%. 

Les marchés européens ont enchaîné une deuxième séance dans le vert mardi, mais Wall Street n’arrivait pas à redémarrer positivement après avoir connu sa pire année depuis 2008.

Après une ouverture dans le vert, Wall Street a vite fait machine arrière: vers 16H50 GMT, le Nasdaq reculait de 1,26%, le S&P 500 de 0,91%, le Dow Jones de 0,67%.

Les Bourses européennes, la plupart déjà ouvertes lundi, ont continué de monter, même si elles ont perdu du terrain par rapport à leur niveau de fin de matinée: Paris fini en hausse de 0,44%, Francfort de 0,80% et Milan de 1,15%. Londres, fermée lundi, a grimpé de 1,37%. A Zurich, le SMI a gagné 2,32%. 

Sur le marché obligataire, les taux souverains se détendaient nettement des deux côtés de l’Atlantique. Le taux de la dette américaine à 10 ans valait 3,80% contre 3,88% à la dernière clôture.

Cette tendance nettement haussière en Europe - la Bourse de Paris a pris 2,32% en deux séances, celle de Milan 3,13% - laisse les analystes sceptiques concernant sa durée.

En Europe, «il est encore difficile de dire» si le mouvement actuel découle de convictions des gérants d’actifs sur les prochains mois ou de rachats de positions à l’occasion du début d’année, explique Pierre Veyret, analyste d’ActivTrade.

En effet, il reste «d’énormes incertitudes concernant la guerre en Ukraine, l’inflation, les taux d’intérêt et la réponse de la Chine à la Covid, entre autres», renchérit Craig Erlam, analyste d’Oanda.

L’actualité économique va s’intensifier cette semaine avec la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, de chiffres sur l’inflation dans les pays de la zone euro et du rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis.

En Allemagne, l’inflation a nettement ralenti en décembre, sur fond d’accalmie des prix de l’énergie, avant une nouvelle remontée attendue début 2023, selon des données provisoires publiées mardi. Sur l’ensemble de l’année 2022, l’inflation s’est hissée à 7,9%, du jamais vu depuis plusieurs décennies.

Ventes en baisse et cours en panne pour Tesla 

Après la pire année de son histoire en Bourse et une perte de 65% de sa valeur, le constructeur automobile Tesla manquait son départ en 2023 et chutait de 12,45% dans les premiers échanges.

L’entreprise a livré 1,31 million de véhicules électriques en 2022, ce qui représente un record et un bond de 40% sur un an, mais reste en dessous de ses propres prévisions (+50% par an) et des attentes de Wall Street. Pour doper les ventes, Tesla avait offert des promotions inhabituelles aux clients acceptant de prendre possession d’une nouvelle voiture avant fin décembre.

A l’inverse, le secteur automobile européen roulait à pleine vitesse: Michelin a pris 2,66%, Stellantis 1,17% à Paris, Volkswagen 1,88% à Francfort. 

Du côté des devises et du pétrole 

L’euro (-1,18% à 1,0541 dollar) et la livre (-0,69% à 1,1963 dollar) reculaient face au dollar vers 16H45 GMT, les investisseurs vendant ces devises après des gains marqués en décembre.

Les cours du pétrole reculaient face aux inquiétudes liées aux conséquences économique de la vague de Covid en Chine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 3,55%, à 82,90 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, cédait 3,23%, à 77,68 dollars.

Le contrat de référence du gaz naturel européen, le TTF néerlandais pour livraison en février, reculait de 6,68% à 71,87 euros le mégawattheure, au plus bas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, fin février.
 

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