Les marchés européens encore mal orientés à cause de la Chine et des taux

AWP

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Paris lâche 0,38%, Milan 0,42%, Londres et Francfort 0,65%. A Zurich, le SMI cède 0,42%.

Les bourses mondiales sont encore mal orientées vendredi en raison des craintes concernant l’économie chinoise et une politique monétaire plus stricte de la banque centrale américaine, ce qui a entrainé une hausse des taux d’intérêt.

En Europe, Paris a perdu 0,38%, Milan 0,42%, Londres et Francfort 0,65%. A Zurich, le SMI a cédé 0,42%.

Sur l’ensemble de la semaine, l’indice paneuropéen Stoxx600 recule de 2,34%, son plus fort repli depuis début juillet.

Après une ouverture en nette baisse, Wall Street tentait de se reprendre: vers 15H50 GMT, le Dow Jones grappillait 0,15%, mais le S&P 500 reculait de 0,06% et le Nasdaq de 0,42%.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 2,05% (-5,89% sur la semaine), plombée par l’aversion au risque des investisseurs après la demande de placement en procédure de faillite aux Etats-Unis du géant immobilier chinois Evergrande.

Les marchés sont dans une «tempête d’été», marquée cette année par «la hausse des taux d’intérêt, la détérioration des données en Chine et le manque de liquidités», estime Emmanuel Cau, analyste des actions européennes chez Barclays.

Désormais, «la complaisance» des investisseurs sur la situation économique de la Chine «a disparu», mais sans «une relance budgétaire à grande échelle», il est «peu probable que le sentiment à l’égard de la Chine s’inverse durablement de lui-même», poursuit-il.

L’indice mondial MSCI World s’achemine ainsi vers sa pire semaine depuis mars, au moment de la crise bancaire.

Outre la Chine, les investisseurs ont été surpris par le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a douché leurs espoirs que la banque centrale ne procède plus à des hausses de ses taux.

Le rendement de l’emprunt à 10 ans américain a atteint jeudi son plus haut depuis 2007. Vendredi, une détente était observée: vers 15H40 GMT, il s’établissait à 4,23%, contre 4,28% à la clôture de la veille. Le repli était plus marqué en Europe: le taux de l’emprunt français à 10 ans a fini vendredi à 3,16%, contre 3,25% la veille et un pic à 3,27% mardi.

Fébrilité sur l’immobilier

Le secteur immobilier souffrait des inquiétudes sur la situation en Chine. Le géant des centres commerciaux Unibail Rodamco Westfield a perdu 2,16% en France, Vonovia 1,94% à Francfort et British Land Compagny 1,65% à Londres.

Estée Lauder coince sur la Chine

Le groupe américain de produits de beauté Estée Lauder perdait 1,77% après une chute de plus de 4% dans les premiers échanges, les ventes de cosmétiques ayant pâti de la reprise poussive sur ses marchés asiatiques, en particulier en Chine.

A Paris, L’Oréal a reculé de 1,11%.

Adyen ne se redresse pas

Au lendemain d’une chute de près de 40% en raison de résultats financiers décevants, le groupe de paiements Adyen a encore reculé de 2,94% vendredi.

Nouvelle forte baisse du bitcoin

Le bitcoin reculait de 5,90% à 26.010 dollars, connaissant sa plus forte baisse sur une semaine depuis novembre 2022 (-11,5%), victime de l’aversion au risque des investisseurs.

Les cours du pétrole montaient un peu vendredi, mais restaient en nette baisse sur l’ensemble de la semaine, le marché s’inquiétant de la demande de la Chine.

Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, gagnait 0,32% à 84,39 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, 0,48% à 80,78 dollars. Les deux références perdent autour de 2,8% sur l’ensemble de la semaine.

Sur le marché des changes, l’euro était stable par rapport au dollar, à 1,0870 dollar pour un euro, et la livre reculait de 0,10% à 1,2734 dollar.

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