Les marchés européens en faible hausse avant Nvidia, les taux obligataires se détendent

AWP

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Paris grappille 0,08%, Francfort 0,15%, Milan 0,24%, et Londres progresse de 0,68%. A Zurich, le SMI prend 0,90%.

Les bourses mondiales progressent légèrement mercredi, soutenues par une détente des taux d’intérêt obligataires, tandis que le Nasdaq est euphorique avant les résultats de Nvidia.

L’Europe boursière a terminé en petite hausse. Paris a grappillé 0,08%, Francfort 0,15%, Milan 0,24%, et Londres a gagné 0,68%. A Zurich, le SMI a pris 0,90%.

Wall Street s’affichait plus franchement dans le vert. Vers 15H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,43%, le S&P 500 0,93%. Le Nasdaq grimpait lui de 1,52%, dans l’attente des résultats de Nvidia (+2,11%), attendus après la clôture mercredi, qui confirmeront ou non la poursuite du boom de l’intelligence artificielle sur les marchés.

«Les attentes sont importantes» et les investisseurs espèrent un «nouveau relèvement des prévisions de Nvidia», prévient Nicolas Lasry, gérant actions de Meeschaert AM.

Les plus gros mouvements se déroulent sur le marché obligataire, avec un net recul des taux d’intérêt des emprunts d’Etats de part et d’autre de l’Atlantique, amplifiant la tendance de mardi.

Le taux d’intérêt de l’emprunt à 10 ans allemand baissait à 2,52%, contre 2,64% lors de la dernière clôture. C’est son plus bas niveau depuis le 10 août.

Le taux d’intérêt américain évoluait autour de 4,21%, contre 4,33% mardi.

Ils réagissent à la publication des indicateurs avancés sur l’activité.

Dans la zone euro, le repli de l’activité du secteur privé s’est aggravé en août, la mauvaise santé de l’industrie manufacturière atteignant désormais les entreprises de services, sur fond d’affaiblissement persistant de la demande, selon l’indice PMI Flash publié par S&P Global.

«Cela n’a pas été considéré comme négatif», car ces chiffres montrent que les hausses de taux des banques centrales «commencent à avoir l’effet désiré, l’activité du secteur des services ayant ralenti plus que prévu au mois d’août», souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets. «Cela pourrait également signifier que nous pourrions voir la Banque centrale européenne faire une pause» dans ses hausses de taux en septembre.

La Banque d’Angleterre pourrait elle aussi changer de ton après la publication d’une contraction de l’activité du secteur privé au Royaume-Uni. En réaction, la livre reculait de 0,16% face au billet vert, à 1,2711 dollar pour une livre vers 15H45 GMT.

Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité du secteur privé a ralenti en août, plus qu’anticipé par les analystes.

Les investisseurs sont par ailleurs dans l’attente de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Etats-Unis), qui débute jeudi.

Foot Locker piétiné

Le distributeur américain de chaussures de sport Foot Locker a publié mercredi une baisse de 9,9% de ses ventes au deuxième trimestre sur un an et a abaissé ses prévisions financières pour l’année 2023. La chaîne a aussi suspendu le versement d’un dividende trimestriel.

La direction a pointé du doigt un consommateur «sensible aux prix». Cette annonce «soulève des craintes sur l’environnement de consommation aux Etats-Unis», souligne Nicolas Lasry, de Meeschaert AM.

Foot Locker chutait de 33,66% à Wall Street et emportait ses concurrents dans son sillage: Nike reculait de 3,77% à New York, à Francfort Puma a perdu 3,75% et Adidas 3,30%, à Londres JD Sports Fashion a cédé 5,40%.

Du côté des matières premières et des devises

Les prix du pétrole souffraient des données économiques maussades mais ont limité leur repli après la publication d’une diminution plus forte que prévu des stocks américains.

Vers 15H45 GMT le baril de Brent pour livraison en octobre cédait 0,82% à 83,34 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, abandonnait 0,65% à 79,08 dollars.

L’euro grappillait 0,11% à 1,0858 dollar pour un euro.

Le cours du gaz européen se détendait (-14,78% à 36,56 euros le mégawattheure) après avoir atteint un plus haut depuis deux mois mardi, proche des 45 euros, poussé par les craintes grandissantes qu’une grève en Australie ne perturbe l’offre de gaz naturel liquéfié du pays.

Le bitcoin montait de 1,12%à 26.145 dollars.

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