Les marchés européens tiraillés entre résultats et données macroéconomiques

AWP

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Paris a terminé en hausse de 0,23% et Francfort à l’équilibre (+0,03%) mais Londres a lâché 0,27%. A Zurich, le SMI a cédé 0,03%.

Les marchés mondiaux évoluent en ordre dispersé jeudi, journée marquée par la publication du PIB américain, qui montre que l’économie ralentit aux États-Unis mais aussi que l’inflation progresse encore, avec une pluie de résultats d’entreprises en toile de fond.

Les indices de Wall Street étaient en hausse: le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 1,87% vers 16H30 GMT, notamment stimulé par les résultats meilleurs qu’attendu de Meta. Le Dow Jones prenait 0,93% et l’indice élargi S&P 500 1,25%.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,23% et Francfort à l’équilibre (+0,03%) mais Londres a lâché 0,27%. A Zurich, le SMI a cédé 0,03%.

Sur le terrain macroéconomique, les marchés ont accueilli la publication du produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre, qui apparaît très contrasté.

La croissance du PIB des États-Unis a fortement ralenti au premier trimestre et est très en dessous des attentes des analystes. Elle s’est établie à 1,1% en rythme annualisé, sous l’effet d’une baisse des investissements et malgré un maintien de la consommation des ménages.

Les analystes tablaient plutôt sur une croissance de 2% sur le trimestre, selon le consensus publié par briefing.com.

«Si on prend du recul sur les derniers chiffres de l’inflation, on constate que les prix des matières premières ont beaucoup baissé mais que l’inflation sous-jacente est plus persistante», note Alexandre Drabowicz, analyste d’Indosuez.

Après cette publication, les acteurs du marché estiment qu’il est encore plus probable que la banque centrale américaine augmente ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage la semaine prochaine, poursuivant ainsi sa lutte contre l’inflation.

Sur le marché obligataire, les taux de la dette américaine augmentent, notamment pour les bons du Trésor à deux ans, plus sensibles à la politique monétaire menée par la Fed, qui se tendaient à 4,05% vers 16H05 GMT contre 3,95% à la clôture la veille.

Autre réaction, le dollar se renforçait face aux principales autres devises. Vers 16H05 GMT, l’euro cédait 0,20% par rapport au billet vert à 1,1018 dollar pour un euro.

Meta séduit les marchés

Les efforts de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) pour réduire la voilure et se recentrer sur son coeur de métier - vendre de la publicité sur les réseaux sociaux - ont payé au premier trimestre avec des résultats meilleurs qu’attendu, mais aussi à Wall Street où le cours de son action bondissait de 14,25% vers 16H05 GMT.

«Après les chiffres meilleurs que prévu d’Alphabet (+3,63% à Wall Street), de Microsoft (+2,41%) et de Meta cette semaine, l’attention va maintenant se porter sur Amazon (+4,10%) après la clôture, et l’on espère qu’ils réitéreront l’exploit de dépasser les attentes», souligne Michael Hewsonk, analyste de CMC Markets.

Les bons résultats des banques récompensées

«Sur le marché européen, on se rend compte que les résultats des banques sont très bons et c’est rassurant», note Alexandre Drabowicz.

A Londres, Barclays a gagné 5,32%. La banque britannique a annoncé un bénéfice en hausse au premier trimestre, dopé par les taux d’intérêt, et son chiffre d’affaires a profité d’un dollar renforcé.

A Francfort, la Deutsche Bank a pris 2,47%. Son bénéfice net a progressé de 8% sur un an et a aussi annoncé de nouvelles mesures pour réduire ses coûts.

A Milan, la deuxième banque italienne, UniCredit a progressé de 3,54%. A Madrid, la banque espagnole BBVA a terminé en hausse de 3,11%.

Du côté des matières premières

Les prix du pétrole évoluaient peu vers 16H05 GMT. Le baril de Brent de mer du Nord augmentait de 0,79% à 78,31 dollars et celui de WTI américain prenait 0,86% à 74,94 dollars.

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