Les marchés européens semblent apprécier les derniers messages des banques centrales

AWP

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Paris prend 1,34% et Milan 0,47%. Avec Francfort, elles ont toutes trois connu des hausses d’environ 2,5% sur la semaine, leur meilleure performance depuis deux mois. Londres avance de 1,09% sur la semaine et 0,19% vendredi. A Zurich, le SMI progresse de 0,74%.

La perspective de la fin du cycle de hausses des taux des banques centrales a soutenu les bourses européennes vendredi, tandis que Wall Street se montrait plus prudente.

A la Bourse de New York, les trois principaux indices évoluaient autour de l’équilibre vers 15H55 GMT: le Dow Jones perdait 0,06%, le Nasdaq 0,22% et le S&P 500 grappillait 0,03%.

La Bourse de Francfort a terminé en hausse de 0,41% et a enregistré de nouveaux records à la clôture (16’357,63 points) et en séance (16’427,42 points).

«Le Dax est considéré comme un retardataire» par rapport aux Bourses européennes ayant depuis plusieurs mois déjà battu des records «et un bénéficiaire de la reprise économique en Chine», selon Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Paris a gagné 1,34% et Milan 0,47%. Avec Francfort, elles ont toutes trois connu des hausses d’environ 2,5% sur la semaine, leur meilleure performance depuis deux mois. Londres a pris 1,09% sur la semaine et 0,19% vendredi. A Zurich, le SMI a pris 0,74%.

«Les attentes de nouvelles mesures de relance de la part de la Chine et à la conviction que le cycle actuel d’augmentation des taux directeurs est sur le point de s’achever», ont porté les indices, commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La semaine a été animée par plusieurs annonces de banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine (Fed) qui n’a pas relevé ses taux pour la première fois depuis mars 2022, tout en signalant que deux hausses de taux supplémentaires étaient possibles.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la dette américaine à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations de politique monétaire, montait à 4,73%, contre 4,65% à la clôture de jeudi.

«Le consensus d’analystes avait prévu une pause (dans le relèvement des taux, NDLR) en juin et une hausse en juillet, il est en train de s’ajuster au fait qu’il pourrait y avoir une autre hausse après juillet», analyse Yann Azuelos, gérant chez Mirabaud.

Pour l’ancien vice-président de la Fed et actuel conseiller économique monde de Pimco Richard Clarida, «il y a une déconnexion entre ce que pensent les marchés au sujet de la trajectoire des taux et les prévisions des membres de la Fed», a-t-il observé vendredi lors d’une conférence.

Il a attribué cette différence aux anticipations différentes sur le niveau de l’inflation aux États-Unis d’ici la fin de l’année, avec des marchés financiers plus optimistes que la Fed.

Le luxe optimiste

Les valeurs du luxe ont nettement progressé vendredi, soutenues par «l’espoir de nouvelles mesures de soutien à l’économie chinoise», selon Yann Azuelos.

La banque centrale de Chine a réduit cette semaine deux de ses taux directeurs, des mesures qui visent à soutenir l’économie.

A Paris, le CAC 40 a particulièrement profité des hausses de LVMH (+2,95%), Hermès (+1,84%) et Kering (+2,19%).

A Milan, Moncler a pris 2,60% et à Zurich, Richemont a gagné 3,08%.

Virgin Galactic en orbite

Virgin Galactic décollait de 15,76% après l’annonce d’un premier vol commercial dans l’espace le 27 juin, suivi d’un autre en août, la compagnie espérant adopter ensuite une cadence mensuelle.

Du côté des devises et des matières premières

Le pétrole terminait la semaine vendredi en petite hausse, pris entre les espoirs d’un soutien de la demande avec la pause dans le cycle de hausses de taux de la Fed, le bond des réserves commerciales de brut aux États-Unis et les inquiétudes quant à la santé économique de la Chine.

Vers 15H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, avançait de 0,07% à 75,72 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, prenait 0,44% à 70,93 dollars.

Le prix du contrat européen de référence pour le gaz naturel, le TTF néerlandais, chutait de 19,89% à 32,96 euros le mégawattheure, reprenant son souffle après son envolée de la veille, frôlant les 50 euros le MWh, un prix plus haut depuis début avril.

La monnaie européenne reculait légèrement face au dollar (-0,18%) à 1,0925 dollar après avoir fortement monté cette semaine.

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