Les marchés européens récupèrent de leurs gains des semaines passées

AWP

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Paris lâche 0,27%, Francfort 0,55% et Londres 0,25%. A Zurich, le SMI cède 0,80%.

Les bourses européennes ont clôturé en baisse mardi, comme la veille et après plusieurs semaines de gains, déçues par l’ampleur jugée insuffisante des mesures de la banque centrale chinoise pour stimuler la reprise économique du pays.

Wall Street évoluait en terrain négatif mardi, poursuivant la consolidation entamée vendredi après plusieurs semaines de gains, dans le contexte des mouvements de fin de trimestre. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,91%, l’indice Nasdaq 0,67% et l’indice élargi S&P 500 rendait 0,71%.

«On a eu une série de hausses grâce à l’espoir de voir la Fed (banque centrale américaine) faire une pause (dans la politique de hausse de ses taux, NDLR.), ce qui s’est produit», commente Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

«Mais on est allé trop loin, trop vite», dit le gérant. «Ce n’est pas normal de voir le Nasdaq monter huit semaines de suite. Le marché est donc mûr pour une correction. La question est de savoir de quelle ampleur et de quelle durée» sera-t-elle, poursuit Adam Sarhan.

Dans une dynamique similaire, en Europe, les places financières ont terminé en baisse: Paris a lâché 0,27%, Francfort 0,55% et Londres 0,25%. A Zurich, le SMI a cédé 0,80%.

«Aujourd’hui on est entre deux eaux», d’un côté, les marchés «digèrent les décisions des banques centrales de la semaine dernière», de l’autre, ils «attendent la publication des indicateurs PMI en fin de semaine» pour la zone euro, commente Florian Roger, responsable stratégie d’investissements de BNP Paribas CIB.

«Jusque-là, les réserves de liquidités des entreprises diffèrent» encore les effets des hausses de taux menées par les institutions monétaires, dont l’effet est de ralentir l’économie en luttant contre l’inflation, «mais on arrive à un moment où ces réserves arrivent à leur fin», poursuit l’analyste.

Dans ce contexte, l’indice PMI de l’activité dans le secteur des services «va être important pour les perspectives économiques de la deuxième partie d’année», ajoute-t-il.

Les investisseurs attendaient beaucoup des mesures de relance en Chine après plusieurs données économiques décevantes, mais ils n’ont pas été complètement satisfaits.

La banque centrale chinoise a réduit mardi deux taux de référence, après plusieurs mesures similaires ces dernières semaines, afin d’encourager les banques commerciales à accorder davantage de crédits et à des taux plus avantageux.

Très suivis par les marchés, ces deux taux sont désormais à leur plus bas historique, mais des baisses plus importantes étaient espérées par les investisseurs.

Après plusieurs jours de hausse, les taux obligataires long terme à 10 ans se détendaient légèrement tant en Europe qu’aux Etats-Unis.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 3,71%, contre 3,76% vendredi en clôture. Le taux d’intérêt de l’emprunt allemand à même échéance était à 2,40% contre 2,51 et le français à 2,92% contre 3,02%.

Les nouvelles venues de Chine ont ajouté à la morosité de la séance européenne.

UBS risque de lourdes amendes

Avec le rachat de Credit Suisse, UBS (-2,38% à Zurich) risque de devoir payer de lourdes amendes de «plusieurs millions de dollars» dans le dossier Archegos, selon le Financial Times, qui affirme que la banque a contacté les autorités de régulation.

Covestro se liquéfie

A Francfort, Covestro a terminé en hausse de 12,90% après des informations de Bloomberg faisant part d’un potentiel rachat de Covestro par la compagnie pétrolière nationale émiratie ADNOC.

L’action était en baisse de plus de 5% dans la matinée, dans le sillage de l’avertissement sur les résultats du chimiste Lanxess (-15,39%).

Interrogé par l’AFP, Covestro n’a pas souhaité «commenter des rumeurs de marché».

Du côté du pétrole et des matières premières

Les prix du pétrole se retournaient après avoir été poussés plus tôt en séance par la réduction de taux d’intérêts de référence en Chine, toutefois tempérée par les inquiétudes autour de la croissance du pays.

Le baril WTI américain lâchait 2,24% à 70,17 dollars et le baril de Brent 0,98% à 75,34 dollars vers 15H55 GMT.

L’euro lâchait 0,15% à 1,0904 dollar.

Le bitcoin prenait 1,30% à 27.067 dollars.

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