Les Bourses mondiales en repli et les taux obligataires en hausse

AWP

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En Europe, Paris a terminé en baisse de 1,26%, Francfort de 1,03% et Milan de 1,05%. A Zurich, le SMI a cédé 0,61%.

Les Bourses mondiales ont terminé majoritairement en baisse vendredi et les taux obligataires sont remontés, après la publication de l’indice des prix à la production aux États-Unis pour le mois de juillet, qui progresse plus que prévu.

En Europe, Paris a terminé en baisse de 1,26%, Francfort de 1,03% et Milan de 1,05%. A Zurich, le SMI a cédé 0,61%.

Londres a lâché 1,24%, sa séance ayant aussi été marquée par la hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni au deuxième trimestre comparé au premier, qui conforte les anticipations d’une nouvelle hausse de taux de la banque centrale britannique (BoE) en septembre.

Wall Street a terminé indécise: le S&P 500 a lâché 0,11%, le Nasdaq a rendu 0,68% tandis que le Dow Jones est resté en terrain positif (+0,30%).

Les investisseurs ont réagi à la publication de l’indice des prix à la production (PPI) aux États-Unis en juillet «qui est vu comme le dernier chiffre important pour le mois d’août», commente Guillaume Chaloin, directeur des gestions actions de Delubac AM.

Cet indicateur, qui reflète «l’inflation vue du côté des entreprises», a augmenté de 0,3% sur un mois en juillet, alors que les analystes s’attendaient à +0,2% et que les prix avaient été stables le mois d’avant, détaille l’analyste.

Les craintes se portent «essentiellement sur la charge salariale, la hausse des salaires» contribuant à la spirale inflationniste dont «les banques centrales ont peur, parce qu’elle est difficile à casser», explique M. Chaloin.

Il est par ailleurs «important de souligner que les composantes du PPI sont utilisées dans le calcul de l’inflation des prix à la consommation (CPI)», relèvent les analystes de Berenberg Capital Markets. 

La veille, l’indice CPI aux États-Unis pour juillet, principale mesure de l’inflation, est ressorti un peu en dessous des prévisions des analystes, ce qui n’a pas suffi à totalement apaiser leurs craintes sur une éventuelle nouvelle remontée des taux directeurs de la banque centrale américaine, la Fed, plus tard dans l’année.

«Le marché aime les certitudes, or il y a beaucoup d’incertitudes maintenant à propos de l’inflation», a affirmé Adam Sarhan de 50 Park Investments.

La présidente de la Fed de San Francisco Mary Daly a par ailleurs déclaré à Yahoo! Finance que «ce n’était pas un seul chiffre qui déclarait» la «victoire» de la Fed sur l’inflation. «Il y a encore du travail à faire et la Fed s’est pleinement engagée à ramener résolument l’inflation à son objectif de 2%», a-t-elle ajouté.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s’établissaient à 4,15% vers 20H30 GMT, contre 4,10% la veille.

En Europe, le rendement de l’obligation de l’État allemand à 10 ans s’établissait à 2,62%, contre 2,53%.

Les valeurs technologiques en baisse 

Entraîné par la remontée des taux sur le marché obligataire, le secteur technologique a fini en baisse, en Europe comme aux Etats-Unis.

A New York, Meta a lâché 1,34%, Nvidia -3,62% et Tesla -1,10%.

En Europe, Teleperformance a reculé de 4,16% et STMicroelectronics de 3,00% à Paris. Infineon a perdu 3,14% à Francfort. ASML a lâché 3,11% à Amsterdam.

UBS se passe d’aide 

UBS a gagné plus de 4,5% à Zurich après avoir annoncé renoncer aux mesures de soutien de l’État et de la banque centrale destinées à faciliter le rachat de Credit Suisse, estimant qu’elles ne sont plus nécessaires.

Du côté des matières premières et des devises 

Les cours du pétrole ont progressé, signant leur septième semaine de hausse d’affilée, après de nouvelles prévisions de croissance de la demande mondiale de brut par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 0,47% à 86,81 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a pris 0,44% à 83,19 dollars.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne pour le gaz naturel, a reculé de 3,12% à 35,90 euros le mégawattheure (MWh).

Du côté des devises, le dollar gagnait 0,29% face à l’euro, à 1,0949 dollar pour un euro, à 20H45 GMT.
 

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