Le pétrole stable, le marché digère le report de la réunion de l’Opep+

AWP

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Vers 11h45, le Brent gagne 0,26% à 81,63 dollars et le WTI baisse de 0,52% à 76,70 dollars.

Les prix du pétrole se stabilisaient vendredi, le marché attribuant le report de la réunion ministérielle de l’Opep+ à des désaccords concernant les quotas de base de certains membres et non à un changement de cap de l’Arabie saoudite sur ses coupes volontaires de production.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, gagnait 0,26% à 81,63 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,52% à 76,70 dollars.

«Les prix se stabilisent après les récentes turbulences liées à l’Opep» (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs alliés (Opep+), commentent les analystes de DNB.

Initialement prévue dimanche au siège de l’alliance à Vienne, la réunion ministérielle du groupe de pays exportateurs a d’abord été repoussée au jeudi 30 novembre. L’Opep+ a ensuite annoncé qu’elle se tiendrait par visioconférence.

Les prix ont d’abord fortement réagi à la baisse, les investisseurs interprétant l’ajournement de la réunion comme le signe de désaccords parmi les membres du groupe.

Deux sources ont indiqué à l’AFP que le report était lié à des divergences au sein du cartel, notamment des «désaccords entre (l’Arabie saoudite) et des pays africains au niveau des quotas» de production.

«Le Nigeria et l’Angola ne sont pas en mesure d’atteindre leur quota actuel, mais ne veulent pas accepter des quotas formels inférieurs pour l’année prochaine», explique Neil Wilson, de Finalto.

Le «calme est revenu sur le marché» à la suite de ces nouvelles, «le point essentiel (étant) que le report de la réunion n’est pas dû à un revirement de la part de l’Arabie Saoudite» sur ses réductions volontaires de production, affirme Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.

L’Arabie saoudite avait en effet décidé de réduire sa production d’un million de barils par jour en marge de la dernière réunion ministérielle du groupe, en juin. Une réduction ensuite prolongée mensuellement jusqu’à septembre, puis jusqu’à la fin de l’année.

Emboîtant le pas à l’Arabie saoudite, la Russie avait également annoncé une réduction plus modeste de son offre, aussi prolongée jusqu’à fin 2023.

Ces réductions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu’à fin 2024 décidées par neuf producteurs, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.

Pour Mme Lambrecht, Ryad «poursuivra sa réduction volontaire de la production au premier trimestre» de 2024, d’autant que la réaction du marché cette semaine a «montré que des baisses de prix importantes» étaient possibles.

Par ailleurs, «le report pourrait permettre à l’Opep+ de gagner du temps pour parvenir collectivement à une décision plus amiable en prolongeant, voire en renforçant, les réductions de l’offre» à l’échelle du groupe entier, note Han Tan, analyste d’Exinity.

«Il existe plusieurs possibilités d’étendre ou d’approfondir les réductions», affirme également Neil Wilson, «mais il faut d’abord régler les querelles concernant les quotas de base».

D’autres analystes tablent plutôt pour de légers ajustements des quotas de production.

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