Le pétrole se reprend, les regards tournés vers l’Opep+

AWP

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Le Brent termine sur un rebond de 4,12% à 80,61 dollars et le WTI finit sur une grimpée de 4,10% à 75,89 dollars.

Les cours du pétrole se sont repris vendredi après leur forte chute de la veille, l’attention du marché se portant désormais sur l’Opep+, qui se réunit la semaine prochaine et qui pourrait intervenir pour enrayer la baisse des prix.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 4,12% à 80,61 dollars repassant au-dessus de la barre des 80 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, a bondi de 4,10% à 75,89 dollars.

La veille, les deux références mondiales avaient dévissé, tombant toutes deux à leurs plus bas niveaux depuis début juillet, à 76,60 dollars le baril de Brent, et 72,16 dollars le baril de WTI.

«Jeudi on a vu les ventes s’accélérer quand on a crevé le plancher de 78 dollars le baril» de Brent, a commenté à l’AFP Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

«Aujourd’hui, on a assisté à des achats de couverture alors que les prix sont tombés à un niveau très bas», a ajouté l’analyste.

L’attention du marché se focalise désormais sur l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), dont une intervention devient de plus en plus probable à mesure que les prix chutent, selon les analystes.

«Cela pousse le marché à penser que l’Opep+, tout en maintenant ses réductions volontaires de production, pourrait commencer à réfléchir à des réductions supplémentaires afin de soutenir les prix», a encore expliqué Andy Lipow.

«L’Opep+ va devoir passer à la vitesse supérieure et donner des indications solides sur ce qu’elle compte faire en 2024», a aussi affirmé Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb interrogé par l’AFP.

Pour l’analyste, la question se pose de savoir si «l’Arabie saoudite doit porter le fardeau seule (avec seulement un peu d’aide de la Russie)» en amputant encore sa production, ou si «elle pourrait exiger de certains autres membres de l’Opep qu’ils se joignent à elle pour réguler le marché».

La prochaine réunion ministérielle des membres de l’Opep+ est prévue le 26 novembre à Vienne, siège de l’alliance.

«Jusqu’à présent, c’est surtout l’Arabie saoudite, avec un peu d’aide de la Russie, qui a géré de manière proactive le marché pétrolier et le prix du pétrole en procédant à des réductions significatives», rappelle M. Schieldrop.

En avril, le royaume produisait encore 10,5 millions de barils par jour, avant de réduire à 9 millions de barils par jour qui demeure son niveau de production actuel. Sa production ordinaire est d’environ 10 millions de barils par jour, selon Seb.

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