Le pétrole reprend son souffle malgré les risques géopolitiques, le gaz bondit

AWP

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Vers 17h15, le Brent affiche un reflux de 0,92% à 87,34 dollars et le WTI une dépréciation de 0,91% à 85,59 dollars.

Les prix du pétrole se repliaient mardi, les craintes liées à une escalade géopolitique au Moyen-Orient se modérant, quand le gaz européen accélérait sa hausse en raison d’une fuite sur le gazoduc Finlande-Estonie qui résulte probablement d’une «activité extérieure».

Vers 15H15 GMT (17H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,92% à 87,34 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baissait de 0,91% à 85,59 dollars.

«Le prix du pétrole s’est stabilisé, les investisseurs évaluant la possibilité que l’attaque (du Hamas en Israël) puisse être contenue» alors qu’ils craignaient de voir les tensions se propager dans des pays voisins, importants producteurs et exportateurs de pétrole, commente Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor.

La veille, les cours des deux références mondiales du brut s’étaient envolées après l’offensive surprise samedi du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, le marché redoutant une escalade géopolitique et des perturbations de l’approvisionnement.

Sans impact immédiat sur l’équilibre entre offre et demande, les investisseurs portent de nouveau leur attention sur les perspectives économiques et la demande morose dans un environnement de taux élevés, mais «malgré la détente des prix» mardi, les marchés «restent perturbés» par la situation, «qui pourrait conduire à davantage d’instabilité et pousser le prix du baril à des niveaux plus vus depuis l’année dernière», explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

«Le grand point d’interrogation réside dans l’implication potentielle de l’Iran», souligne l’analyste.

Un affermissement des sanctions pétrolières américaines imposées à Téhéran pourrait encore contraindre l’offre et faire monter les cours.

L’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité d’Iran, a démenti mardi que son pays était derrière l’attaque massive lancée samedi par le Hamas contre Israël, tout en réaffirmant le soutien iranien «à la Palestine».

Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait plus de 11,5%, évoluant à 49,10 euros le mégawattheure (MWh). Le TTF a touché plus tôt mardi 49,82 euros le MWh, son plus haut prix depuis juin.

Le gestionnaire du réseau gazier finlandais avait annoncé dimanche la fermeture du gazoduc en raison d’une fuite, rendant inopérant le dernier gazoduc en service de la Finlande après l’arrêt des importations russes.

La fuite est «probablement le résultat d’une activité extérieure», a annoncé mardi le président finlandais Sauli Niinistö. Les prix, qui grimpaient déjà avant cette annonce, ont été d’autant plus dopés.

Le géant américain Chevron a quant à lui suspendu les activités de sa plateforme Tamar, située au large des côtes israéliennes, sur instructions des autorités.

«Le gaz naturel est transporté de ce gisement vers l’Egypte, où il est liquéfié puis exporté vers l’Europe», poursuit M. Fritsch, précisant toutefois qu’il s’agit de «faibles» quantités.

Par ailleurs, le marché réagit également «aux rumeurs d’une reprise de la grève chez les travailleurs australiens du GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) et aux prévisions météorologiques plus froides pour l’Europe», indiquent les analystes d’Energi Danmark.

Selon Carsten Fritsch, la majorité des travailleurs a voté pour une nouvelle grève, qui peut donc commencer une fois une période de sept jours écoulée «si aucun accord n’a été trouvé d’ici à ce moment-là».

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