Le pétrole en petite hausse, ne profite qu’à la marge de l’appétit pour le risque

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 0,60% à 84,58 dollars et le WTI finit sur une avancée de 0,58% à 82,79 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en petite hausse, vendredi, ne profitant qu’à la marge du retour de l’appétit pour le risque, compensé par la persistance des inquiétudes sur la demande mondiale et la levée de restrictions russes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a grappillé 0,60%, pour clôturer à 84,58 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, il a grignoté 0,58%, à 82,79 dollars.

Les opérateurs ont plutôt bien accueilli, vendredi, la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain, qui a déjoué les pronostics et fait état de 336.000 créations de postes en septembre, contre 170.000 attendues.

«Ces chiffres vont dans le sens de la thèse d’une économie américaine résiliente», a réagi, dans une note, Edward Moya, d’Oanda. Cela devrait aider les cours «à trouver un plancher majeur», pour se stabiliser ou rebondir, selon l’analyste.

«C’est positif pour les perspectives de demande» de produits pétroliers, a abondé John Kilduff, d’Again Capital, «même si cela va avoir un effet sur la politique monétaire» et éventuellement inciter la banque centrale américaine (Fed) à encore davantage de dureté.

La retraite du dollar, qui a suivi le rapport sur l’emploi, était aussi de nature à soutenir les prix du brut.

Pour autant, prévient John Kilduff, l’or noir n’a profité que partiellement de l’appétit pour le risque qui a marqué la journée, car le tableau d’ensemble n’a pas changé. Les taux obligataires restent très élevés, renchérissant le coût de l’argent et menaçant la consommation, et le dollar reste sur plusieurs semaines de gains.

Les pays autres que les Etats-Unis doivent acheter, pour beaucoup, leur pétrole en dollars, et le niveau du billet vert «est un vrai problème pour eux. Cela supprime une partie de la demande», selon l’analyste, qui voit 80 dollars comme un niveau de soutien majeur pour le WTI.

«Même si l’offre reste contrainte, l’inquiétude grandit quant à la demande mondiale», insiste Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown. «Quelques voyants sont à l’orange sur le tableau de bord de l’économie mondiale.»

Le sursaut des cours a aussi été limité par la levée partielle des restrictions imposées par la Russie à l’exporation du gazole.

Les autorités ont autorisé le chargement, par des navires, de diesel acheminé par oléoduc, mode d’exportation le plus utilisé. Elles ont néanmoins indiqué que le quitus n’était délivré qu’aux compagnies qui réserveront au marché russe au moins 50% des volumes raffinés.

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