Le pétrole en repli, le gaz a atteint un plus haut depuis avril

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 2,08% à 85,82 dollars et le WTI finit sur une dégringolade de 2,77% à 83,49 dollars.

Les cours du pétrole se sont nettement repliés mercredi, après la vive hausse enregistrée depuis lundi dans le sillage de l’attaque du Hamas contre Israël et des représailles.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a perdu 2,08% à 85,82 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, a chuté de 2,77% à 83,49 dollars.

«Les prix du brut sont en baisse après qu’une montagne de risques géopolitiques au début de la semaine n’a finalement entraîné aucun changement réel dans la production et le transit de brut», a noté Edward Moya, analyste pour Oanda.

Israël a poursuivi mercredi son pilonnage de la bande de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique palestiniens annonçant eux des tirs de roquettes contre le sud et le centre d’Israël, au cinquième jour de la guerre déclenchée par une offensive sans précédent du Hamas.

Le conflit a déjà fait des milliers de morts.

Après avoir bondi de plus de 5% lundi, le WTI et le Brent ont reculé depuis mardi.

«Les craintes d’une perturbation soudaine et inattendue de l’offre» ont été «écartées pour l’instant», tandis que celles d’un ralentissement de l’économie mondiale et donc de la demande d’or noir reprenent le dessus, souligne Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Les analystes s’attendent cependant à une volatilité élevée des cours de l’or noir dans les jours à venir à mesure de l’évolution du conflit.

«La seule chose qui devient claire pour les négociants en énergie, c’est que le chemin vers la reprise de la croissance mondiale devient de plus en plus semé d’embûches», a encore souligné Edward Moya.

L’analyste voit le consommateur américain s’affaiblir et l’Allemagne tomber dans une récession plus profonde sans compter le ralentissement chinois.

ExxonMobil qui a annoncé racheter le producteur de pétrole et de gaz de schiste Pioneer Natural Ressources pour 60 milliards de dollars, était mal accueilli en Bourse où le titre perdait plus de 4% à Wall Street.

Le cours du gaz européen lui, a atteint mercredi en séance son plus haut niveau en plus de six mois, poussé par de nombreuses perturbations de l’offre en Finlande, Israël et potentiellement en Australie, tandis que les prix du brut flanchaient.

Après avoir touché 50 euros le MWh, son plus haut prix depuis début avril, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a conclu en baisse de 5,87% à 46,50 euros le MWh.

Les prix du gaz européen ont rapidement augmenté depuis la clôture de vendredi dernier, «en raison des menaces sur l’approvisionnement, de l’augmentation du risque géopolitique et d’un temps plus froid», expliquent les analystes de DNB.

La Finlande a annoncé par ailleurs qu’elle soupçonnait qu’une intervention extérieure était à l’origine d’une fuite sur le gazoduc connecté à l’Estonie.

Les travaux de réparation du gazoduc prendront «au moins cinq mois», a estimé le gestionnaire du «Balticconnector».

Au large des côtes israéliennes, le groupe Chevron a suspendu les activités de sa plateforme Tamar, sur instructions des autorités.

«L’Egypte signale que les importations de gaz israélien ont diminué d’environ 20%», soulignent les analystes de DNB.

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