Le pétrole tousse après des chiffres américains décevants

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 0,21% à 79,46 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 0,52% à 75,35 dollars.

Les cours du pétrole se sont repliés mercredi, lestés par une baisse des stocks américains moins marquée qu’attendu ainsi que par des chiffres russes qui interpellent le marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est contracté de 0,21%, pour clôturer à 79,46 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en août, a lui reculé de 0,52%, à 75,35 dollars.

Les cours étaient résolument orientés à la hausse avant la publication du rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’informations sur l’Energie (EIA), qui a fait ressortir une diminution des stocks commerciaux de 700’000 barils lors de la semaine achevée le 14 juillet.

C’est moins du tiers des 2,5 millions de barils qui étaient anticipés par les analystes, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.

Le décalage résulte principalement d’un ajustement statistique, qui permet de rectifier des approximations lors des périodes précédentes.

Pour Edward Moya, d’Oanda, ces données «décevantes» ont plombé les contrats à terme sur l’or noir.

Même s’il a aussi constaté que le rapport faisait état d’une demande de gazole moins soutenue que prévu, Bart Melek, de TD Securities, a relativisé la portée du rapport.

«Ces chiffres ne constituaient pas une rupture, qui aurait justifié une hausse ou une baisse» des prix, selon l’analyste.

Signe que la demande américaine est perçue comme toujours ferme, le principal contrat à terme sur l’essence est monté mercredi à un niveau plus observé depuis un an.

Pour Bart Melek, le léger reflux du marché est davantage lié à «une inflexion de l’appétit pour le risque» ainsi qu’au regain du dollar, malmené depuis plusieurs jours.

Autre élément de pression sur les prix, les exportations russes de produits raffinés, qui pourrait finir juillet au plus haut depuis trois mois, selon l’agence Bloomberg.

Si les livraisons de brut par la mer affichent leur rythme le plus faible depuis six mois, les produits pétroliers transformés, eux, ne montrent aucun signe de fléchissement.

Les exportations de gazole, dont la Russie est historiquement un très gros pourvoyeur au niveau mondial, pourraient approcher le dernier sommet de mars, qui était lui-même un plus haut depuis 2016.

L’engagement unilatéral de Moscou à diminuer ses exportations de 500.000 barils par jour à partir d’août portait sur le brut et non sur les produits raffinés.

Pour Edward Moya, la Russie pourrait être tentée de préserver les revenus qu’elle tire de son pétrole à l’heure où le conflit avec l’Ukraine s’intensifie.

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