La chronique des marchés de Vontobel au 20 juin

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Dow -1.15%, S&P 500 -0.40%, Nasdaq -0.28%, Russell 2000 +0.06%, Eurostoxx -0.9%, SMI -0.66%.

 

Wall Street termine en baisse ce qui est plutôt trompeur. L’indice S&P500 (SPX) clôture à 2762.59 points après avoir traité à 2743.19 en début de séance. Le marché reprend ses esprits donc et semble rester sceptique face à la hausse de ton entre Washington et Pékin. Tout cela fait un penser à une vente aux enchères et on sait qui joue le rôle du commissaire priseur. Le Dow Jones abandonne plus de 1% mais rappelons que cet indice, vénérable certes, est un « price weighted index » et ne tient pas compte de la capitalisation boursière des titres le composant mais simplement du prix de leur action. Par exemple Boeing, dont le cours est de 341$ pèse à raison de 9.5% de l’indice alors que Pfizer, dont le cours est à 36$ pèse pour 1%. La capitalisation boursière de Boeing s’élève à 198 milliards de dollars, celle de Pfizer à 212 milliards, cherchez l’erreur. Respectons mais oublions le Dow Jones donc et regardons plutôt du côté de l’indice Russell 2000, qui se compose des 2000 plus petites sociétés US. Et bien cet indice réalise un record historique à la cloche hier, en toute discrétion. En d’autres termes, l’armée monte sur la colline alors que les généraux se font tirer l’oreille pour la suivre. C’est un bon signe que le Russell 2000 progresse, il fait office d’indicateur avancé pour ses grands frères.

Les titres de marchés émergents souffrent de la guerre commerciale potentielle entre la Chine et les Etats-Unis, le rendement de l’emprunt US à 10 ans reste à 2.90%, le dollar fait du surplace contre la plupart des monnaies, la paire EUR/USD à 1.1573 et l’euro suisse à 1.1524. Au sujet de l’euro/suisse, il est rassurant qu’il soit repassé au-dessus des 1.15 après être brièvement allé visiter l’étage du dessous hier, cela va faire du bien à de nombreuses entreprises helvétiques. 

So long old chap! General Electric (GE) sort de l’indice Dow Jones, après plus de 100 ans de présence. GE y sera remplacée par Walgreens.

On reparle de Boeing qui reçoit une commande de son déjà plus gros client, FedEx, pour 6.6 milliards de dollars, la demande de fret étant en croissance. FedEx qui progresse de 0.4% dans le marché après-bourse après avoir perdu 2% en séance régulière.  Le groupe de messagerie américain annonce des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Oracle publie également ses chiffres après la cloche, ses perspectives déçoivent et le titre rend 4% dans l’après-marché, notre objectif est à 46 dollars, nous prendrions les profits sur cette valeur.

Et les FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google) dans tout ça ? Et bien ils sont tous en baisse sur la journée. Tous ? non, il y en a un qui résiste à la pression vendeuse : Netflix, son action dépassant les 400$ après qu’une maison de courtage ait relevé son objectif de cours à 500$. 

Ce matin les places financières européennes ouvrent en légère hausse. Le sentiment s’améliore quelque peu, illustré par la bonne tenue des bourses asiatiques et le rebond du future de l’indice S&P500. Notons par ailleurs que l’indice Eurostoxx se situe sur un niveau de support, un rebond ne serait donc pas étonnant dans ce contexte. L’IPO Klingelnberg débute dans le marché secondaire ce matin, les actions du fabricant zurichois d’engrenages sont valorisées à 53 francs par titre et traitent à 54.10 chf en ce moment. 
Toujours en Suisse, notre recherche réitère sa recommandation d’achat sur Nestlé et relève son objectif de cours sur Burckhardt Compression et Mikron.

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