La chronique des marchés de Vontobel au 19 juin

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

1 minute de lecture

Dow -0.41%, S&P 500 -0.22%, Nasdaq +0.01%, Russell 2000 +0.51%, Eurostoxx -1.1%, SMI -1.42%.

Wall-Street en baisse. Les menaces accrues de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine continuent de peser sur le marché. Les investisseurs regardent aussi avec inquiétude vers l’Allemagne, où la coalition au pouvoir pourrait éclater en raison de la crise des migrants. Les pertes sont cependant contenues, notamment grâce à un rebond des cours du pétrole et à la bonne tenue des technologiques. Le rendement du T-Bond américain à 10 ans clôture à 2,92%. Ce matin il est à 2.86%...les marchés craignent une escalade entre les Etats-Unis et la Chine, après la décision de Donald Trump de taxer à 25% 50 MD$ d'importations chinoises.

Ce matin on apprend que Donald Trump veut préparer une nouvelle liste de produits chinois à taxer pour un montant de 200 milliards de dollars. C’est l’escalade redoutée et les marchés se réveillent d’humeur morose. Le future S&P 500 est en forte baisse et l’Europe abandonne 1.5% peu après l’ouverture. Le dollar reste fort contre euro, à 1.1580 et l’or remonte mollement à 1281 $ l’once. Le pétrole recule, le WTI Light Crude à 65.20$ le baril. 

En Allemagne, un compromis a été trouvé in extremis entre Angela Merkel et la CSU bavaroise, l'aile droite de la coalition gouvernementale CDU/CSU-SPD, sur les questions migratoires. La CSU a donné lundi deux semaines, jusqu'au sommet européen des 28 et 29 juin, à la chancelière Merkel pour trouver une solution européenne au défi migratoire. A défaut, le ministre (CSU) de l'Intérieur Horst Seehofer menace de refouler tous les demandeurs d'asile ayant été enregistrés dans un autre pays de l'UE, le plus souvent l'Italie ou la Grèce, soit la quasi-totalité d'entre eux. Mme Merkel a accepté un compromis avec la CSU, qui écarte à court terme une crise ouverte entre le CSU et la CDU. La chancelière, qui a reçu lundi le Premier ministre italien Giuseppe Conte, a promis de soutenir l'Italie dans l'accueil des migrants. De son côté, la Commission européenne a fait part lundi de son optimisme quant à l'obtention d'un accord sur les questions migratoires lors du Conseil européen de la fin juin.

C’est une journée empreinte d’aversion au risque qui débute donc, on suivra avec attention les développements entre Pékin et Washington, l’avancée des négociations en Allemagne et aussi le discours de Mario Draghi.

A lire aussi...