La chronique des marchés de Vontobel au 11 décembre

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

1 minute de lecture

Nasdaq +0,74%, SPX +0,18%, Dow +0,14%, Russell -0,34%, SOX +1,41%, Eurostoxx -1,36%, SMI -2,17%.

 

Wall-Street reste cernée par la volatilité. La journée d’hier débute dans le rouge avant que des acheteurs n’apparaissent dans les secteurs de la technologie et de l’aérospatiale. Facebook récupère 3,5% après avoir été relevée par un analyste. Pas de raison particulière à la faiblesse de début de séance, en tout cas pas de nouvelle raison. Et pas de raison particulière non plus pour expliquer le rebond. La pression vendeuse semble se fatiguer quelque peu mais les acheteurs ne se pressent pas au portillon non plus. Le VIX reste relativement élevé, à 22,95, le rendement de l’emprunt US à 10 ans se stabilise à 2,86%, l’or fait une pause à 1247 dollars l’once, soit dix dollars en-dessous de sa moyenne mobile à 200 jours. Le pétrole se prend les pieds dans le tapis, le WTI Light Crude abandonnant plus de 3% à 50,85 dollars le baril ce matin.

Les places financières européennes souffrent beaucoup hier, l’Eurostoxx atteignant un plus bas niveau en deux ans. Au-delà des inquiétudes globales quant à la guerre commerciale entre les deux géants de ce monde, l’Europe offre cette particularité de cumuler les dossiers sympas de type Italie et, désormais, France. Hier soir, dans une allocation télévisée, Emmanuel Macron a en partie cédé aux revendications populaires en annonçant une augmentation du SMIC de 100 euros, l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2'000 euros et une défiscalisation des heures supplémentaires. Cela suffira-t-il à calmer les gilets jaunes? Au-delà de cette question, c’est du côté de Rome qu’il faut regarder. Les mesures annoncées par le président français vont coûter beaucoup d’argent à l’Etat et creuser son déficit. Du pain béni pour Matteo Salvini et ses amis pour retourner négocier un nouveau budget avec Bruxelles…

À Londres, la première ministre Theresa May annule à la dernière minute le vote du parlement sur le Brexit, qui devait avoir lieu aujourd’hui. Résultat des courses, la Livre Sterling flanche et traite à un plus bas depuis deux ans. Madame May va devoir retourner négocier avec l’Union Européenne, qui ne lui fera pas de cadeau.

Aujourd’hui le patron de Google, Sundar Pichai, témoignera devant le Congrès, nous suivrons aussi l’indice des prix à la production aux Etats-Unis, l’indice allemand ZEW du climat des affaires et les demandes d’allocations chômage en Angleterre.

Les marchés européens ouvrent en légère hausse, probablement encouragés par le rebond en séance à Wall-Street. Morgan Stanley dégrade Givaudan à EqualWeight, l’action en baisse de 0,1%. Notre recherche réduit son objectif de cours sur Lindt & Spruengli de 6500 francs à 6'000 francs, le titre en recul de 1%.

A lire aussi...