L’action Logitech en verve après la nomination de Hanneke Faber

AWP

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Après avoir démarré la séance sur un gain de près de 1%, la nominative du groupe établi à Lausanne et San Jose, en Californie, poursuivait sa progression, notant peu avant 10h00 à 71 francs, soit une hausse 1,49%.

Les investisseurs saluaient mardi la désignation de Hanneke Faber en tant que nouvelle directrice générale de Logitech, l’action du fabricant valdo-californien d’accessoires et périphériques informatiques s’illustrant parmi les principales gagnantes du jour. La Néerlandaise, spécialiste des biens de consommation après avoir occupé des fonctions dirigeantes chez Unilever, Ahold Delhaize et Procter & Gamble succédera au 1er décembre à l’administrateur Guy Gecht, lequel assure l’intérim depuis le départ inattendu en juin de Bracken Darrell.

Après avoir démarré la séance sur un gain de près de 1%, la nominative du groupe établi à Lausanne et San Jose, en Californie, poursuivait sa progression, notant peu avant 10h00 à 71 francs, soit une hausse 1,49%. Elle avait auparavant atteint un plus haut de la séance à 71,18 francs. Dans le même temps, l’indice SMI des 20 valeurs phares helvétiques se repliait d’un infime repli de 0,03%.

Lundi soir, Logitech a annoncé la nomination de Mme Faber. La présidente du conseil d’administration du groupe, Wendy Becker, citée dans le communiqué, ne tarissait pas d’éloges sur la nouvelle dirigeante. «Tout au long de sa carrière, Hanneke Faber s’est concentrée sur l’innovation au sein de divers portefeuilles, favorisant un lien profond avec les utilisateurs finaux sur les marchés matures et émergents. Elle est une leader de classe mondiale en matière de développement durable qui partage les valeurs et l’état d’esprit de Logitech», a déclaré Mme Becker.

Chez le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation Unilever, Mme Faber a occupé dernièrement la fonction de présidente pour l’activité Nutrition, qui exploite notamment les potages, soupes et bouillons déshydratés Knorr ainsi que les sauces et mayonnaises Hellmannn’s. Ses responsabilités s’étendaient sur plus de 150 pays et concernaient les marques, la recherche et le développement, les affaires B2B Unilever Food Solutions et la chaîne d’approvisionnement avec près de 60 usines et sous-traitants dans le monde entier, a indiqué Logitech.

Experte de la grande consommation

Avant de rejoindre en 2018 le propriétaire des marques Rexona, Omo, Magnum, Dove, ou encore Comfort, Hanneke Faber a siégé entre 2016 et 2017 au sein de la direction générale de l’exploitant néerlandais de supermarchés Ahold Delhaize en tant que responsable commerciale, après avoir rejoint le groupe Ahold en 2013. Elle s’est notamment consacrée au développement des activités en ligne.

Entrée en 2000 au service de Procter & Gamble, tout d’abord à Genève en tant que directrice marketing des produits de soins capillaires pour l’Europe, puis des produits de beauté, Mme Faber a exercé entre 2009 et 2013 la fonction de vice-présidente du groupe aux Etats-Unis pour les marques Head & Shoulders, Pantene et Herbal Essence.

Titulaire d’un diplôme en gestion de l’Université de Houston, Mme Faber est en outre administratrice de Tapestry Inc, maison-mère des marques de luxe Coach, Kate Spade New York et Stuart Weitzman. Elle a aussi oeuvré au sein du conseil d’administration du géant allemand de la chimie et des médicaments Bayer.

Dans un commentaire, la banque Vontobel estime que Logitech bénéficiera de l’expérience de Hanneke Faber en matière de direction dans les secteurs de la consommation, de la vente au détail, du luxe et de l’alimentation. L’établissement zurichois juge la nomination de Mme Faber favorable pour l’entreprise et son évaluation, l’incertitude liée à la transition de la direction étant désormais écartée.

Phase délicate pour Logitech

A la faveur de la désignation de la Néerlandaise âgée de 54 ans, Logitech met fin à un épisode délicat débuté en juin suite au départ inattendu de son directeur général depuis dix ans, Bracken Darrell. Depuis, le cofondateur de l’entreprise, Daniel Borel, est entré en conflit avec la présidente Wendy Becker, lui reprochant notamment un manque de vision pour le fabricant de périphériques et accessoires informatiques et un manque d’adhésion aux valeurs de la société.

Actionnaire de Logitech à hauteur de 1,5% Daniel Borel a demandé à Wendy Becker de quitter ses fonctions avant le 31 mars 2024. «Logitech a besoin d’une nouvelle stratégie et d’une réactivité qu’elle a perdue», a récemment déclaré au journal Le Temps le fondateur de la société vaudoise. «Mme Becker a créé un environnement opaque, contrôlant, politique, auto-préservateur et bureaucratique où les procédures légales ont pris le pas sur les affaires», accusait-il.

Pour rappel, lors de la dernière assemblée générale de Logitech le 13 septembre dernier, M. Borel s’était opposé à la réélection de Mme Becker, déplorant une absence de réaction face à la mauvaise performance de l’entreprise. Celle-ci avait cependant été confirmée avec 96,56% des voix.

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