L’économie ralentit, les marchés aussi

AWP

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En Europe, les indices sont orientés en baisse à Paris (-0,39%), à Francfort (-0,53%) et Milan (-0,59%). Londres fait exception (+0,37%) et Zurich également (+0,38%).

Les bourses occidentales baissent mercredi, les craintes sur le ralentissement de l’activité économique, voire la récession, revenant sur le devant après des indicateurs économiques décevants.

Après une séance de baisse mardi, Wall Street reste mitigée: vers 16H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,19%, le S&P 500 baissait de 0,41% et le Nasdaq de 1,30%.

En Europe aussi, les indices sont orientés en baisse à Paris (-0,39%), à Francfort (-0,53%) et Milan (-0,59%). Londres fait exception (+0,37%). A Zurich, le SMI a gagné 0,38%, porté par ses trois poids lourds Roche, Novartis et Nestlé.

Après l’épisode d’effroi traversé par le secteur bancaire en mars, les marchés ont repris de la vigueur en misant sur la probabilité d’une fin prochaine des cycles de hausses des taux de la banque centrale américaine (Fed).

Mais les indicateurs économiques de la semaine ont aussi mis en valeur le ralentissement de l’activité économique. Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé 145.000 emplois en mars, en forte baisse par rapport au mois précédent.

Autre mauvaise nouvelle: l’indice d’activité dans les services (ISM) a ralenti plus que prévu par les analystes. Dans l’industrie, l’indicateur publié lundi a montré une contraction pour le cinquième mois de suite.

En Europe, les investisseurs ont pris connaissance en début de séance du redressement légèrement moins important que prévu de l’activité en zone euro en mars.

Sur le marché obligataire, les rendements d’emprunts d’Etats se sont retournés après le rapport sur les créations d’emplois du secteur privé américain: le taux américain à dix ans baissait à 3,27% contre 3,34% mardi soir et son pendant allemand (Bund) reculait à 2,17% contre 2,25%.

«Les investisseurs sont partagés quant à savoir s’ils doivent accorder plus d’attention à la baisse attendue des bénéfices des entreprises ou à la spéculation qui en résulte sur la baisse des taux d’intérêt», résume Konstantin Oldenburger, chez CMC Markets.

Geely fait grimacer Volvo

Volvo a chuté de plus de 8% à la Bourse de Stockholm après que son deuxième actionnaire avec 8,2% du capital et 16% des droits de votes, le constructeur chinois Geely, a dit que s’il ne prévoyait pas de changer sa participation, «tout est possible» dans le futur selon des propos rapportés par l’agence de presse Bloomberg. En mars, Geely avait cédé sa participation de 6,3% du capital de Daimler Truck, un concurrent de Volvo.

Daimler Truck a perdu 5,47% mercredi, et Renault, qui a noué des partenariats avec Geely, 4,21%, des baisses plus importantes que le reste du secteur, mal orienté dans l’ensemble.

La construction s’effrite

Les entreprises du secteur de la construction ont souffert en Europe, après les résultats du distributeur de produits industriels et électroniques RS Group à Londres (-6,26%). Ses ventes ont continué de progresser mais à un rythme plus lent qu’anticipé au 4e trimestre décalé, se terminant le 31 mars.

A Paris, Rexel perdait 6,72%, Saint-Gobain 4,52%, Legrand 4,55%.

Beiersdorf, crème des valeurs

Le fabricant allemand de la crème Nivea, Beiersdorf (+1,57%), a relevé ses objectifs annuels après la publication mercredi de résultats au premier trimestre dépassant les attentes.

Le dollar encore affaibli

Le dollar peinait mercredi à reprendre de l’élan, la perspective d’une Réserve fédérale (Fed) moins stricte freinant le billet vert et profitant à l’or, qui s’approche de son record absolu.

Le prix de l’once restait stable 2.020,63 dollars après être monté à 2.028,44 dollars, un sommet depuis début 2022. Le cours de l’or approche de son sommet historique atteint en août 2020 à 2.075,47 dollars.

Vers 15H40 GMT, le dollar ne parvenait pas à s’éloigner de son plus bas depuis début février atteint la veille à 1,0973 dollar.

Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,08% à 84,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, glissait de 0,31% à 80,46 dollars.

Le bitcoin baissait de 0,60% à 28.090 dollars.

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