Les marchés européens prudents face aux craintes de récession

AWP

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A Francfort, le Dax a signé un plus haut annuel en séance (à 15’737 points) avant de se tasser et conclure en timide hausse (+0,14%). Paris a fait du surplace et Londres a abandonné 0,50%. Zurich a lâché 0,18%.

Les bourses occidentales évoluaient dans la prudence mardi, les investisseurs ne sachant s’ils doivent davantage se réjouir du relâchement de la pression exercée sur les banques centrales pour continuer à resserrer les taux d’intérêt ou plutôt craindre les conséquences du ralentissement économique.

A Francfort, le Dax a signé un plus haut annuel en séance (à 15’737 points) avant de se tasser et conclure en timide hausse (+0,14%). Paris a fait du surplace et Londres a abandonné 0,50% en raison de prises de bénéfices sur les valeurs pétrolières. A Zurich, le SMI a abandonné 0,18%.

Après une ouverture sans tendance, les marchés américains se sont enfoncés après la publication des commandes industrielles, qui ont faibli plus fortement qu’attendu en février, nouveau signe de ralentissement économique. Vers 16H10 GMT, l’indice Dow Jones cédait 0,87%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,68% et le S&P 500 0,80%.

Les indices américains étaient passés momentanément dans le vert à la publication de l’enquête Jolts du département du Travail, les investisseurs voyant dans ce refroidissement du marché du travail l’opportunité pour la banque centrale américaine (Fed) de bientôt faire une pause dans ses hausses de taux.

Mardi, la Banque centrale australienne a décidé de mettre en pause son resserrement monétaire en ne remontant pas ses taux pour la première fois depuis dix réunions.

Les opérateurs de marché ont «le sentiment que d’autres banques centrales pourraient suivre la même voie les prochaines semaines», ce qui «appuie la tonalité initialement prudente» de la séance, observe Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Les investisseurs apprécient d’un côté le ralentissement de la hausse des prix observé ces derniers mois, essentiellement en raison du repli des cours de l’énergie depuis le début de la guerre en Ukraine.

Mais de l’autre, ils se demandent si le ralentissement économique aux Etats-Unis va finir par déboucher sur une récession. En Europe, où l’inflation reste élevée, la consommation pourrait être mise à mal au cours de ce trimestre.

Mardi, la BCE a publié un indicateur montrant que les attentes des consommateurs concernant l’inflation dans la zone euro avaient nettement diminué en février par rapport au mois précédent. La hausse des prix à la production en zone euro en février a aussi ralenti légèrement plus que prévu.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les emprunts à dix ans inversaient la tendance, en reculant à 3,34% sur les bons du Trésor américain et à 2,25% pour la dette allemande.

L’Oréal se fait une beauté australe

L’Oréal, numéro un mondial des cosmétiques, a annoncé mardi la signature d’un accord avec Natura &Co pour l’acquisition d’Aesop, la marque australienne de cosmétiques de luxe, valorisée à 2,525 milliards de dollars. L’action a gagné 1,18% à Paris.

Virgin Orbit à l’agonie

L’action Virgin Orbit, la société de Richard Branson, spécialisée dans les lancements de petits satellites, était à l’agonie, plongeant de 23% à New York pour ne plus peser que 14 centimes. L’entreprise s’est placée sous le régime américain des faillites mardi.

Du côté des devises et des taux

Après avoir bondi lundi dans le sillage de l’annonce de coupes de production inattendues par des pays de l’Opep+, les cours du brut refluaient.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent pour livraison en juin reculait de 0,59% à 84,42 dollars et le baril de WTI pour livraison en mai 0,72% à 79,83 dollars.

La livre profite de perspectives un peu moins grises au Royaume-Uni depuis le début de l’année et a atteint mardi un sommet en dix mois face à un dollar affaibli par des inquiétudes pesant sur le secteur bancaire aux États-Unis. Elle a touché le seuil symbolique des 1,25 dollar.

L’euro a lui touché son plus haut niveau depuis début janvier face au dollar. Vers 16H00 GMT, il montait de 0,49% à 1,0953 dollar.

Le bitcoin reprenait 1,55% à 28.018 dollars.

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