Bonds Europe: le marché de la dette prend un peu de recul

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a très légèrement baissé à -0,586% à contre -0,578% mercredi.

Le marché de la dette a peu bougé jeudi, les investisseurs prenant du recul face aux turbulences politiques aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, tandis que les taux longs continuent d’être recherchés.

«Le marché a été moins actif qu’il n’a été ces derniers temps, il est en cours d’ajustement, guettant les moindres signaux», décrit à l’AFP Patrick Barbe, responsable des marchés obligataires européens chez Neuberger Berman.

Les investisseurs n’arrivent pas à se décider «entre les indicateurs de confiance pessimistes et des indicateurs réels d’activité neutres pour les entreprises et des chiffres économiques plutôt favorables liés à l’immobilier et aux ménages aux Etats-Unis», note le spécialiste.

La croissance de l’économie américaine a été confirmée à 2% au deuxième trimestre, tirée par la consommation, tandis que la dégradation des investissements des entreprises s’est avérée plus importante qu’annoncé précédemment.

«Le marché ne sait pas très bien comment cela va influencer la Réserve fédérale américaine» pour la suite et se demande «si les mauvais indicateurs de confiance vont se réaliser ou si l’activité réelle va tenir», observe M. Barbe.

Les opérateurs digéraient aussi les premières informations sur le lancement de la procédure de destitution contre le président américain: «une instabilité de plus qui peut faire peur aux investisseurs même si ceux-ci étaient inquiets de ce que faisait Donald Trump», selon M. Barbe.

Sur le plan de la politique monétaire, l’Italien Fabio Panetta est l’unique candidat pour remplacer le Français Benoît Coeuré au directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a annoncé le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno, alors que l’institution monétaire de Francfort est en pleine fronde interne.

«Le marché attend plutôt de savoir sur quels travaux Mme Lagarde va commencer sa politique», à la tête de la BCE, qui a décidé en septembre un paquet de mesures de soutien à l’économie, estime M. Barbe, rappelant le «fort tropisme lié au président de la BCE».

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a estimé jeudi que les gouvernements ne devaient pas «trop exiger» de la Banque centrale européenne, un signal d’apaisement en pleine controverse sur les dernières mesures décidées par l’institut monétaire.

Conséquence normale des taux bas, la croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro au secteur privé a continué d’accélérer en août.

A 18H00 (16H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne (Bund) a très légèrement baissé à -0,586% à contre -0,578% mercredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Celui de la France a suivi la même tendance à -0,294% contre -0,279% à l’instar de celui de l’Italie à 0,820% contre 0,839%.

En revanche celui de l’Espagne est un peu monté à 0,143% contre 0,127%.

Au Royaume-Uni, le taux d’emprunt à 10 ans a terminé à 0,515% contre 0,526%.

Aux États-Unis, le taux à dix ans descendait à 1,683% contre 1,737%, à l’instar de celui à 30 ans, à 2,130% contre 2,186%. Le taux à deux ans s’affichait pour sa part à 1,641% contre 1,679%.

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