Les marchés européens toujours robustes

AWP

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Paris a terminé en hausse de 0,09% et Milan de 0,27% alors que Francfort a décliné de 0,03% et Londres de 0,26%. A Zurich, le SMI a fini en recul de 0,31%.

Les marchés américains souffraient mercredi après deux indicateurs pointant un ralentissement économique, ce qui affaiblissait aussi le dollar, et ralentissant l’élan haussier des bourses européennes.

Après une ouverture dans le vert, Wall Street se retournait: le Dow Jones cédait 1,00%, le S&P 500 0,75% et le Nasdaq 0,59% vers 17H00 GMT.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,09% et Milan de 0,27% alors que Francfort a décliné de 0,03% et Londres de 0,26%. A Zurich, le SMI a fini en recul de 0,31%.

Les indicateurs économiques du jour ont mis en lumière le ralentissement économique aux Etats-Unis, avec des baisses plus prononcées qu’attendu des ventes au détail et de la production industrielle.

«Les données récentes sont suffisamment ambiguës pour alimenter le débat sur une possible entrée en récession des Etats-Unis», observe William De Vijlder, chef économiste chez BNP Paribas.

Mais cette tendance montre aussi la réussite de la Réserve fédérale américaine dans sa lutte contre l’inflation, en passant par une baisse de la demande: les prix à la production aux Etats-Unis ont également reculé plus qu’attendu en décembre.

Les investisseurs continuent d’espérer que les banques centrales se montrent par conséquent moins volontaristes dans leur volonté de remonter leur taux, à l’image de la décision de la Banque du Japon mercredi, qui a maintenu sa politique accommodante, contrairement aux attentes de certains spéculateurs. La Bourse de Tokyo en a profité et fini en hausse de 2,5%.

Sur le marché obligataire, les taux souverains en Europe comme aux Etats-Unis baissaient fortement: le taux à 10 ans américain tombait à 3,42%, contre 3,55% mardi.

Et au niveau des monnaies, le dollar perdait du terrain: l’euro avançait de 0,25% à 1,0815 face au billet vert après être monté au plus haut depuis avril à 1,0887 dollar.

La livre progressait encore plus (+0,55% à 1,2354 dollar), au plus haut depuis un mois, après la publication de données sur l’inflation qui reste au-dessus de 10% au Royaume-Uni malgré un léger ralentissement.

Au tour de Microsoft de licencier

Le groupe informatique américain Microsoft a annoncé mercredi une série de mesures d’économies, dont le licenciement d’environ 10.000 employés d’ici fin mars, soit un peu moins de 5% de ses effectifs, «en réponse aux conditions macroéconomiques et aux changements de priorités des clients». L’action reculait de 1,46%.

Le secteur de la tech résistait un peu mieux du fait de l’assouplissement des conditions de financement, avec Apple +0,37% et Amazon à +0,55% à Wall Street.

ASMI poisson-pilote des semi-conducteurs

Le fabricant néerlandais de semi-conducteurs ASM International a revu à la hausse sa prévision de chiffre d’affaires pour le quatrième trimestre, qui doit être publié fin février.

L’action bondissait de 9,78% et entraînait les poids lourds du secteur comme STMicroelectronics (+2,03%), ASML (1,19%), Infineon (+0,59%).

United Airlines survole les attentes

La compagnie américaine United Airlines, encouragée par la solidité de la demande pour ses billets d’avion même à des prix élevés, a dévoilé mardi des prévisions bien au-dessus des attentes pour 2023, anticipant notamment un quadruplement de ses bénéfices opérationnels. Le titre reculait de 2,79% à Wall Street, après une ouverture en hausse.

En Europe, le secteur aérien était bien orienté. Air-France-KLM a pris 1,29%, ayant annoncé dans la journée ne pas faire d’offre pour l’italienne ITA Airways alors que Lufthansa (+5,41%) va soumettre une offre pour prendre une participation.

Linde dit «auf Wiedersehen» à Francfort

Le titre Linde a perdu 1,53%. Les actionnaires du chimiste allemand ont approuvé aujourd’hui la proposition de sa radiation de la Bourse de Francfort, actant la sortie d’un des poids lourds de l’industrie allemande de cette place financière européenne.

Du côté du pétrole

Le marché du pétrole continuait sur sa lancée après avoir déjà été porté la veille par les espoirs d’une vive reprise économique chinoise cette année: vers 16H45 GMT, le baril de WTI américain gagnait 1,56% à 81,43 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord avançait de 1,35% à 87,00 dollars.

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