Une hypothétique remontée des marchés

Christopher Smart, Barings

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Un hiver doux, des économies et une augmentation des importations permettraient à l'Europe d'éviter la récession.

L'inflation mondiale semble avoir enfin atteint son pic. A moins d'un nouveau choc inattendu, les prix de l'énergie, des denrées alimentaires et des matières premières semblent tous se diriger vers une baisse, à mesure que la demande se refroidit et que l'offre se normalise. Heureusement, les spéculations sur un retour à l'ère Volcker, avec un taux de chômage et des taux hypothécaires à deux chiffres, vont pouvoir prendre fin. Mais avec une saine reprise des marchés à risque depuis la mi-juin, où les investisseurs trouveront-ils les prochaines bonnes nouvelles?

Voir le réservoir de gaz à moitié plein

Il est possible que la crise énergétique qui menace l'Europe ne soit pas aussi grave que ce que prédisent les experts. Peu de gens s'attendent à une paix rapide en Ukraine ou à un changement d'avis soudain au Kremlin qui permettrait d’ouvrir les robinets des gazoducs sans condition. Pourtant, la combinaison d'un hiver plus doux, de mesures d’économies raisonnables et d’une augmentation des importations pourrait permettre à l'Europe d'éviter une profonde récession.

Il se pourrait également que la Chine parvienne à éviter une nouvelle quarantaine due au COVID à l'approche de l'hiver, que les pénuries d'énergie déclenchées par la sécheresse prennent fin et que le gouvernement parvienne enfin à stabiliser le secteur immobilier. Même si tout cela semble bien difficile à imaginer aujourd'hui. Il se peut qu’en anticipation du 20e Congrès national du Parti, on trouve de nouvelles initiatives pour soutenir la croissance l'année prochaine, mais tout cela reste encore très hypothétique.

Il se pourrait aussi que les consommateurs américains contredisent une fois de plus les analyses les plus pessimistes et continuent de dépenser malgré la hausse des taux d'intérêt. Cependant, les premières fissures apparaissent sur le marché du logement. En effet, les ménages à faible revenu ont du mal à rembourser leurs crédits, mais le secteur de la vente au détail continue de publier des résultats globalement satisfaisants et les salaires semblent bien résister, même si le chômage augmente.

En outre, après le flot continu de mauvaises nouvelles de la fin de l'été, la meilleure surprise possible serait que la bonne humeur de la saison des achats de Noël, non entachée par les variantes du COVID, puisse apporter une hausse inattendue aux marchés. Ce n'est pas une prévision particulièrement solide, mais alors que les jours de l'hémisphère nord deviennent plus courts et plus froid, il devient bien difficile de prédire la direction que va prendre le marché.

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