Gaz: les Russes vont suspendre les livraisons via Nord Stream 1 pour 3 jours

AWP

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Le gazoduc sera fermé du 31 août au 2 septembre pour des raisons de «maintenance», annonce Gazprom.

Les livraisons de gaz russe à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seront interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de «maintenance», a annoncé vendredi le géant gazier russe Gazprom.

«Le 31 août 2022, la seule unité de compression de gaz Trent 60 sera arrêtée pendant trois jours pour une maintenance» à laquelle participeront des techniciens de Siemens, a déclaré Gazprom dans un communiqué.

Par conséquent, «le transport du gaz par le gazoduc Nord Stream sera suspendue pendant trois jours», a-t-il poursuivi, affirmant qu’une maintenance des équipements était «nécessaire toutes les 1’000 heures» de fonctionnement.

A l’issue de cette période, les livraisons reprendront avec un débit de 33 millions de mètres cubes de gaz par jour, a-t-il précisé.

«A l’issue de ces travaux et en l’absence de dysfonctionnements techniques, les livraisons de gaz seront rétablies à un niveau de 33 millions de m3 de gaz par jour», a indiqué Gazprom.

L’annonce de cette décision risque de raviver les craintes de pénurie en Europe, où Moscou est accusé de chantage énergétique.

Depuis que les pays occidentaux ont imposé des sanctions à Moscou après le lancement de son offensive contre l’Ukraine, la Russie a plusieurs fois réduit ses livraisons de gaz à l’Europe, qui en est fortement dépendante.

La Russie représentait jusqu’à l’an dernier quelque 40% des importations gazières de l’UE.

Ces dernières semaines, la Russie a justifié ces coupes par la non-restitution d’une turbine Siemens réparée au Canada que Moscou présente comme essentielle au bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1.

Les pays européens accusent Moscou de retarder le retour de cette turbine pour pouvoir prétexter une réduction de ses livraisons et ainsi faire pression sur eux.

Un arrêt des livraisons lors d’une maintenance de 10 jours en juillet avait suscité l’inquiétude des pays européens, qui s’efforcent depuis des mois de diversifier leurs approvisionnements.

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