L’immobilier suisse n’a toujours pas atteint son apogée, constate UBS

AWP

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Les prix des logements ont augmenté de près de 6% sur trois mois, «ce qui correspond à la plus forte hausse depuis 2013», indique la grande banque.

Rien ne semble pouvoir enrayer la hausse des prix de l’immobilier. Au troisième trimestre, les prix des logements ont augmenté de près de 6% par rapport à l’exercice précédent, «ce qui correspond à la plus forte hausse depuis 2013», écrit jeudi UBS. Etant donné que les revenus des ménages n’augmentent pas au même rythme, les logements en propriété sont devenus de moins en moins abordables.

Paradoxalement, cette hausse des prix ne s’est pas traduite par une hausse de l’indice de bulle immobilière compilé par UBS. Au contraire, celui-ci a nettement diminué, à 1,34 point, contre 1,87 points auparavant, restant malgré tout dans la zone à risque.

La baisse de l’indice s’explique par la «bonne reprise de l’économie au premier semestre 2021 et doit donc être relativisée», précise la banque. En effet, celui-ci devrait à nouveau augmenter au prochain trimestre, attendu à 1,57 points, et les déséquilibres devraient «se creuser encore plus qu’avant la pandémie», de l’avis des économistes.

L’augmentation des prix de l’immobilier s’est traduite par une hausse de l’endettement des ménages. Le volume des hypothèques en cours des ménages privés est «désormais 3% supérieur à celui de l’exercice précédent» ce qui doit être perçu comme un «signal d’avertissement évident» affirme UBS.

Sur le marché de la location, les loyers à l’offre ont baissé de 2,7% au troisième trimestre 2021 par rapport à l’exercice précédent. Le rapport prix/loyer moyen a grimpé à plus de 34, «ce qui indique une dépendance très élevée des prix des logements en propriété vis-à-vis des faibles taux d’intérêt», explique la banque.

Par région, les risques fondamentaux (les prix immobiliers sont déconnectés des revenus des ménages et du niveau des loyers) et de surchauffe conjoncturelle (une nette hausse de la demande fait flamber les prix) sont très élevés dans les agglomérations de Zurich, Bâle, Genève et Lausanne. Les risques de liquidités (une offre élevée associée à une faible demande rend les ventes difficiles) persistent dans certaines zones du Valais, du Tessin et du canton de Neuchâtel.

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