L’indice PCE affiche une augmentation des prix de 2,3% sur un an en mai.
L’inflation sur un an en mai aux Etats-Unis a atteint un sommet en six ans à 2,3%, selon l’indice PCE publié vendredi par le département du Commerce.
Sur le mois, l’indice des prix basé sur les dépenses de consommation, mesure préférée de la Banque centrale (Fed) pour observer l’évolution des prix, a augmenté de 0,2%, comme s’y attendaient les analystes.
A 2,3%, l’inflation est passée pour la première fois depuis mars 2012 au-dessus de la barre des 2% où elle stagnait depuis deux mois.
Si la hausse des prix de l’énergie a aidé, l’inflation annuelle sous-jacente --sans les secteurs volatils de l’alimentation et de l’énergie-- a elle aussi atteint un sommet en six ans à 2%, touchant l’objectif de la Fed. Sur le mois, les prix hors énergie ont augmenté de 0,2%.
Cette progressive remontée de l’inflation devrait conforter la Fed dans son intention de poursuivre un resserrement graduel de ses taux directeurs. Deux autres hausses des taux de 25 points de base sont a priori attendues d’ici la fin de l’année alors qu’ils se situent actuellement entre 1,75% et 2%.
La tendance a été la même pour l’indice mesurant le jugement des ménages sur leur situation actuelle, qui a augmenté à 116,5 en juin selon les résultats définitifs, contre 117,9 selon des données préliminaires et 111,8 en mai. L’indice des anticipations des consommateurs est, lui, en revanche en baisse à 86,3, contre 87,4 en première estimation et 89,1 en mai.
«La confiance des consommateurs fin juin, à peine meilleure qu’en mai, reflète largement les craintes de l’impact potentiel des taxes douanières sur l’économie nationale», a expliqué Richard Curtin, l’économiste en chef, dans un communiqué.
L’impact potentiel des taxes douanières sur l’économie américaine a été spontanément cité par un consommateur sur quatre interrogés, la majorité d’entre eux s’attendant à un impact négatif (21% sur les 26%). L’inquiétude principale concerne un ralentissement du rythme de la croissance économique ainsi qu’une accélération de l’inflation.
Les dépenses des consommateurs ont augmenté de 27,8 milliards de dollars sur le mois. Ce sont les ventes de biens durables qui ont ralenti (-0,1%), tirées vers le bas par des ventes automobiles plus faibles.
«Une partie de la mollesse des ventes reflète une chute des ventes automobiles et des dépenses moindres dans les services d’utilité publique», comme l’électricité, ont estimé les analystes d’Oxford Economics.
Les dépenses dans les services ont augmenté de 0,2% comme en avril. Les revenus des ménages ont accéléré comme prévu de 0,4% en mai après +0,2% en avril (révisé en baisse).
Le dynamisme du marché de l’emploi semble pousser les salaires à la hausse, a noté Michael Pearce, d’Oxford Economics, soulignant que le taux d’épargne a ainsi pu remonter un peu à 3,2%. Le revenu disponible après impôt a aussi augmenté de 0,4%, sa plus forte hausse depuis janvier.