Les ventes de maisons neuves ont été inférieures aux attentes le mois dernier aux Etats-Unis, selon des données officielles publiées mercredi, dans un contexte de taux élevés et de forte disponibilité des logements anciens.
En mai, 623’000 maisons neuves ont été vendues en rythme annualisé, soit une chute de 13,7% sur un mois et de 6,3% sur un an, selon les chiffres du ministère américain du Commerce.
Les analystes s’attendaient à un chiffre se situant autour de 700’000 ventes, selon le consensus publié par Briefing.com.
Le prix médian de vente des maisons était de 426’600 dollars, marquant un rebond de 3,7% par rapport au mois précédent et de 3% sur un an.
L’offre abondante de logements anciens a probablement joué un rôle, d’après les observateurs du marché.
«Cette plus grande disponibilité de logements existants, dans un contexte de demande globale toujours déprimée, devrait encourager moins d’acheteurs à se tourner vers le neuf», ont estimé dans une note récente les analystes de Pantheon Macroeconomics.
Selon eux, «de nouvelles baisses sont probables dans les mois à venir», ajoutant que cela s’ajoute au «stock croissant de logements neufs invendus, ce qui aggrave le ralentissement de la construction résidentielle neuve».
«Ce printemps et cet été s’annoncent très difficiles pour le marché de l’immobilier», abonde Heather Long, économiste pour la banque Federal Credit Union.
«Les acheteurs restent sur la touche car ils s’inquiètent de l’incertitude et des taux hypothécaires élevés», ajoute-t-elle.
Selon les données publiées lundi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR), les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont été peu dynamiques en mai, les acquéreurs étant freinés par le coût des prêts immobiliers.
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers sur 30 ans, les plus populaires aux Etats-Unis, étaient en moyenne à 6,81% au 18 juin, selon l’agence de refinancement Freddie Mac.