Israël a frappé des sites militaires et nucléaires iraniens la semaine dernière, tuant des dirigeants et des scientifiques de haut rang après la conclusion par l’agence de surveillance nucléaire des Nations unies que Téhéran ne respectait pas les engagements pris en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). L’Iran a riposté et les deux camps ont échangé des tirs de missiles.
La réaction initiale des marchés a été plutôt pondérée, les infrastructures pétrolières iraniennes n’ayant pas été touchées, mais la situation pourrait se dégrader si Israël les attaquait ou si l’Iran bloquait le détroit d’Ormuz, une voie maritime cruciale par laquelle transite environ 20% du pétrole mondial.
Au plan macroéconomique, l’inflation sous-jacente est restée modérée aux Etats-Unis en mai, les hausses de prix étant potentiellement retardées par un réapprovisionnement anticipé des entreprises avant l’entrée en vigueur des droits de douane. Sur le front des mesures tarifaires, la Chine et les Etats-Unis ont relancé l’accord commercial conclu à Genève le mois dernier, concluant une trêve tactique qui assouplira les restrictions à l’exportation de terres rares pendant six mois.
Le pétrole (WTI) s’est envolé de 12% la semaine dernière en raison des perturbations affectant la production iranienne et de l’escalade potentielle du conflit, qui ont plombé les principaux marchés boursiers. Les rendements obligataires ont d’abord reculé en réaction à la faiblesse de l’inflation américaine, avant d’augmenter vendredi dans le sillage du conflit au Moyen-Orient et de la hausse des cours du pétrole.
L’or, considéré comme une valeur refuge, a progressé de 3,7%.