Les stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis ont enregistré une hausse inattendue la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l’Agence américaine sur l’énergie (EIA), causée notamment par une baisse des exportations.
Durant la semaine achevée le 9 mai, ces réserves ont augmenté de 3,5 millions de barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une baisse d’environ 2,2 millions de barils, d’après la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Au total et hors réserve stratégique, les stocks ont atteint 441,8 millions de barils.
La réserve stratégique a elle aussi gonflé, à 399,7 millions de barils, au plus haut depuis octobre 2022.
Cette hausse peut être attribuable, en partie, à l’importante baisse des exportations de brut américain (-15,9%), à 3,37 millions de barils quotidiens.
Les importations ont, elles, légèrement diminué (-3,6%).
Selon l’EIA, le niveau d’activité des raffineries américaines a nettement augmenté: ces dernières ont utilisé leurs capacités à 90,2% la semaine passée, contre 88,6% lors de la période précédente.
La production américaine de brut était pratiquement stable par rapport à la semaine précédente, à 13,39 millions de barils quotidiens.
La progression des stocks peut aussi s’expliquer par un ajustement statistique. L’EIA corrige ainsi chaque semaine les données des périodes précédentes.
Elle a ajouté, cette fois, environ 524.000 barils quotidiens aux volumes arrivés sur le marché américain, au titre de cette correction statistique, qui n’a pas de rapport avec l’activité de la semaine considérée.
Déjà en baisse avant la publication de ce rapport, le cours du baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, accentuait ses pertes vers 15H00 GMT et lâchait 0,64% à 63,30 dollars.
Son équivalent européen, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,56% à 66,25 dollars.