Un comité de centre et de droite défend la réforme de l’AVS

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La réforme AVS21, soumise au peuple le 25 septembre, apporte les recettes nécessaires, estime vendredi une large alliance des partis de droite et du centre.

L’AVS doit être assurée pour les générations futures. La réforme AVS21, soumise au peuple le 25 septembre, apporte les recettes nécessaires, estime vendredi une large alliance des partis de droite et du centre.

L’arrivée à la retraite des baby-boomers et l’allongement de l’espérance de vie entraînent une détérioration inexorable des finances de l’AVS, avertit la conseillère nationale Simone de Montmollin (PLR/GE). En 1948, l’AVS était versée en moyenne durant 13 ans; aujourd’hui, c’est 24 ans, rappelle-t-elle.

La réforme est donc nécessaire pour assurer le versement des retraites. «Ceux qui ont travaillé une vie entière ont droit à une rente sûre et juste», lancent à l’unisson l’UDC, le PLR, le Centre, le PVL et le PEV.

Pour le comité, la réforme permet d’éviter de mettre à mal les finances de l’AVS ces prochaines années. C’est aussi une question d’équité: les générations futures ne doivent pas seulement cotiser, elles doivent aussi pouvoir bénéficier de l’AVS.

«Une réduction des rentes n’est pas une option», souligne Mme de Montmollin. Tout comme une augmentation des cotisations qui pénaliserait les personnes actives, et surtout les jeunes générations.

Rentes plus élevées

Le projet prévoit d’harmoniser l’âge de la retraite des hommes et des femmes à 65 ans. La réforme de l’AVS garantit qu’aucune rente mensuelle ne diminuera, arguent les partisans. Les neuf premières années concernées bénéficieront de généreux suppléments pouvant aller jusqu’à 13% de leurs rentes.

Calculé avec l’espérance de vie, cela représente un supplément de 47’000 francs pour les femmes à faible revenu, explique la conseillère nationale Diana Gutjahr (UDC/TG). Loin du démantèlement avancé par la gauche et les syndicats.

AVS21 permettra aussi un départ à la retraite plus flexible entre 63 et 70 ans. «Une flexibilisation recherchée par la société», rappellent les partisans. Hommes et femmes pourront combler les années de cotisations manquantes et améliorer leur rente, souligne Mme Gutjahr.

Les entreprises en bénéficieront également car elles pourront continuer à employer des travailleurs expérimentés, avance encore la Thurgovienne. Elles pourront combler le manque de main-d’oeuvre qualifiée.

Ceux qui peuvent et veulent, pourront continuer à participer au marché du travail, abonde Lilian Studer (PEV/AG). Cela aura aussi un impact positif sur leur rente. Plus de 10% de la population pourra exercer une activité lucrative au-delà de l’âge de la retraite, rappelle Michel Matter (PVL/GE).

Hausse de la TVA

Le projet prévoit également un relèvement modeste de la TVA. Grâce à cette simple mesure, toutes les générations contribuent à la pérennité de la prévoyance vieillesse, explique M. Matter.

Le surcoût sur 100 francs d’achats alimentaires s’élèvera à 10 centimes, exemplifie le Genevois. Cet élément important de la réforme générera quelque 1,4 milliard de francs par an en faveur de l’AVS.

Pour les syndicats et la gauche, cette réforme se fait uniquement sur le dos des femmes. Ils ont donc lancé le référendum. D’autres solutions peuvent être trouvées pour assurer les finances de l’AVS.

Ils estiment qu’AVS21 entraîne une perte de rente d’une année, soit près de 26’000 francs par femme. A leurs yeux, la réforme ne correspond pas à la réalité du marché du travail. La moitié des hommes et des femmes n’exercent plus d’activité lucrative un an avant l’âge de la retraite. Les entreprises ne leur donnent pas d’opportunité.

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