«Pour changer les mentalités, il faut avant tout atteindre l’égalité salariale», a plaidé vendredi la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga lors de la session des femmes. «Tant que les femmes gagnent moins que les hommes, sexisme et discrimination se poursuivront.»

Accueillie sous des applaudissements fournis, la ministre est arrivée tout sourire dans la salle du National. Son discours n’en a pas moins porté sur des thématiques difficiles: les discriminations, le harcèlement sexuel et les inégalités subies par les femmes.

Elle-même a fait l’objet de discriminations. «Lors de mon premier emploi, j’ai gagné moins que mon prédécesseur. Après deux ans, j’ai osé demander une augmentation et l’ai obtenue. Mais je gagnais toujours moins que mon prédécesseur», a confié Simonetta Sommaruga.

«Les hommes négocient durement. Les femmes se plaignent.» Les clichés perdurent. Pour y mettre terme, outre l’égalité salariale, «il faut plus de cheffes et plus de femmes dans des positions de cadre». Et il faut plus d’hommes qui assument des tâches traditionnellement attribuées aux femmes. «Il faut plus d’hommes qui font les courses et la lessive, trient le linge et le rangent correctement.»

La cheffe du Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, le «département de l’avenir», a également appelé à former une relève féminine dans le domaines des MINT (mathématiques, informatique, science naturelles et technique). «J’ai besoin de plus d’ingénieures et architectes dans mon dicastère. Motivez vos filles et vos petites-filles à étudier et embrasser des métiers MINT. C’est là que le futur se décide.»