Le gendarme des marchés financiers britanniques, la FCA, a lancé jeudi une consultation pour «simplifier» la réglementation sur les produits financiers, une initiative destinée à s’affranchir des règles héritées de l’Union européenne.
«En vertu des règles actuelles, introduites dans toute l’Europe lorsque le Royaume-Uni faisait partie de l’UE, les personnes qui achètent des produits d’investissements» reçoivent «des documents standardisés contenant des informations obligatoires», que la FCA juge «complexes, peu clairs» et incomplets, selon son communiqué.
Elle entend donc mettre en place «un système plus simple et plus souple, adapté au Royaume-Uni», afin de «renforcer la confiance et de stimuler l’investissement».
Ses propositions aideraient selon elle «les consommateurs à comprendre les produits qu’ils achètent tout en laissant aux entreprises la possibilité d’innover». Les parties prenantes ont jusqu’au 20 mars pour faire part de leurs commentaires.
La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, avait annoncé mi-novembre des réformes pour favoriser la prise de risque dans les services financiers, jugeant que la réglementation post-crise financière était «allée trop loin».
Son intention est de «rééquilibrer» ces règles «pour stimuler la croissance économique et la compétitivité» tout en maintenant des normes élevées. La ministre avait alors écrit aux différents régulateurs financiers du pays, dont la FCA.
Le secteur financier, crucial pour l’économie britannique, représente environ 9% du PIB et emploie 1,2 million de personnes. Il est aussi celui qui attire le plus d’investissements directs internationaux dans le pays.
Après la sortie britannique de l’UE, entrée en vigueur en 2021 avec un accord de libre-échange qui n’inclut pas les services financiers, les entreprises du secteur ont perdu le «passeport» qui leur permettait d’exercer sur le continent, et la place de Londres a perdu du terrain sur des villes comme Paris ou Amsterdam.