Pandora Papers: le PS et les Vert-e-s visent les conseillers en placements

AWP

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Pour les socialistes et les Vert-e-s, la loi sur le blanchiment doit être révisée de toute urgence pour les y soumettre.

Les conseillers en placements sont au coeur des révélations des «Pandora Papers». Pour les socialistes et les Vert-e-s, la loi sur le blanchiment doit être révisée de toute urgence pour les y soumettre.

En mars dernier, le Parlement a adopté une révision de la loi sur le blanchiment. La droite a tout fait pour en exclure les conseillers en placement et les avocats conseil. Une décision qui ne satisfait pas aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).

Pour les socialistes, il est urgent de corriger la loi. «Ces conseillers sont des éléments centraux des mécanismes actuels d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent», écrit le PS dans un communiqué lundi. Le parti ne peut tolérer que la Suisse reste au centre des mécanismes financiers offshore mondiaux.

Le parti va donc déposer une initiative parlementaire pour combler les lacunes de la loi le plus rapidement possible. Cette demande sera soumise à la Commission des affaires juridiques du Conseil national et, si nécessaire, en séance plénière du Conseil national. D’autres interventions suivront sur l’évasion fiscale via des structures offshore et sur le négoce de métaux précieux.

Plus de transparence

«Il faut plus de transparence pour les personnes morales, les trusts et autres entités juridiques, ainsi qu’un meilleur contrôle des fiduciaires et des cabinets d’avocat-e-s», écrivent les Vert-e-s dans un communiqué. Aujourd’hui, la place financière suisse reste une plaque tournante de l’évasion fiscale qu’elle soit légale ou non, poursuivent-ils.

C’est «une honte tant pour la Suisse et sa place financière, que pour la majorité bourgeoise du Parlement», écrit le parti écologiste. Les Vert-e-s continueront d’exiger au Parlement un meilleur contrôle des fiduciaires et des avocats.

Pas le problème des banques

Pour le conseiller national zurichois Hans-Peter Portmann (PLR), lui-même directeur de banque, les «Pandora Papers ne révèlent pas un problème chez les banques, mais bien chez les avocats et les fiduciaires». Ces «moutons noirs» ne font pas assez de vérifications chez les clients suspects, a-t-il déclaré lundi dans une interview aux titres en ligne de Tamedia.

Pour le député, qui s’exprimait à titre individuel, «les banques ont fait des progrès avec la loi sur le blanchiment pour traquer l’argent sale. Ce n’est pas le cas des conseillers». Il y a encore des failles juridiques, selon lui, ajoutant cependant que la majorité des conseillers se comportent correctement.

Il ne croit pas à l’autorégulation et s’étonne que les avocats se soient si fortement opposés à combler les lacunes de la loi au printemps dernier. Cela nuit aux relations avec la place financière suisse. M. Portmann se positionne sur cette question dans le camp minoritaire de son parti.

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