Lael Brainard voit la chute de FTX comme une preuve du besoin de régulation des cryptos

AWP

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Pour la vice-présidente de la Fed, la finance crypto n’est pas différente de la finance traditionnelle dans les risques auxquels elle expose les investisseurs.

La chute du géant des cryptomonnaies FTX montre que le secteur doit être soumis à la même règlementation que le secteur financier traditionnel, car il comporte les mêmes risques, a estimé lundi la vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed), Lael Brainard.

Ces marchés «sont très concentrés, très interconnectés, et vous voyez un effet domino. Les échecs d’une plateforme ou d’une entreprise s’étendent ailleurs», a déclaré la numéro deux de la Fed lors d’une interview vidéo avec l’agence Bloomberg.

«Cela renforce, je pense, ce besoin de s’assurer que la finance crypto soit inclue dans le périmètre réglementaire, car elle n’est pas différente de la finance traditionnelle dans les risques auxquels elle expose les investisseurs», a-t-elle plaidé.

«Il doit y avoir de solides garde-fous réglementaires», a-t-elle insisté.

Le marché des cryptomonnaies est secoué depuis la semaine dernière par les déboires de FTX qui s’est placé vendredi sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Son fondateur Sam Bankman-Fried, surnommé «SBF», 30 ans, a démissionné le même jour, remplacé dans la foulée par John Ray.

Et samedi, des responsables de l’entreprise ont révélé que des transactions non autorisées avaient eu lieu, qui pourraient se solder par la disparition de centaines de millions de dollars.

Il est «vraiment inquiétant de voir que les investisseurs particuliers sont réellement touchés par ces pertes», s’est inquiétée Mme Brainard.

La vice-présidente de la Réserve fédérale avait déjà, en juillet, estimé que le secteur des cryptomonnaies présente les mêmes risques que celui de la finance traditionnelle, et doit donc être soumis aux mêmes règles.

Elle a, lundi, de nouveau mis en avant les «questions d’interdépendance, d’effet de levier, de liquidités qui sont les risques financiers traditionnels, et la protection des consommateurs, la protection de la vente au détail».

Suite à la déclaration de faillite de FTX, la police des Bahamas, paradis fiscal qui abrite le siège de la plateforme, a indiqué dimanche enquêter pour déterminer si des faits de nature criminelle ont eu lieu, en lien avec le régulateur boursier et financier de l’archipel.

Il y a à peine 10 jours, FTX était encore considérée comme la deuxième plateforme de cryptomonnaies au monde, évaluée à 32 milliards de dollars en début d’année.

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