Suivi d'UBS par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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UBS a publié pour le T2 un résultat net de 1358 millions de dollars, en baisse de 12% sur un an mais 17% supérieur aux attentes.

UBS a publié pour le T2 un résultat net de 1358 millions de dollars, en baisse de 12% sur un an mais 17% supérieur aux attentes. Le ROP retraité de 1810 millions de dollars ressort en baisse de 3% sur un an mais dépasse les attentes de 17%. Les revenus se sont affichés 3% supérieurs aux attentes à 7,54 milliards de dollars et les coûts 2% inférieurs, à 5,75 milliards de dollars. Ces résultats sont nettement supérieurs aux attentes mais d’une qualité moyenne, avec la banque d’affaires et le corporate center compensant un WM faiblard.

Dans la banque d’affaires, le ROP retraité de 439 millions de dollars ressort en baisse de 8% sur un an, mais 35% supérieur aux attentes. Les revenus du négoce affichent 391 millions de dollars (-7% sur un an) en obligataire contre 410 millions de dollars attendus, et 940 millions de dollars (-9%) dans les actions contre 913 millions attendus. C’est surtout dans le conseil et solutions aux clients que le groupe a fait la différence par rapport aux attentes (+26%) et aux concurrentes américaines, avec des revenus de 742 millions de dollars, en hausse de 18% sur un an (vs. -10% pour les banques US).

En WM, le ROP retraité ressort 6% inférieur au consensus à 905 millions de dollars. La marge brute, à 66pb (-2pb séquentiellement), ressort 1pb inférieure aux attentes, pénalisée par des revenus d’intérêts en baisse de 5% sur un an. La division enregistre pour 2 milliards de dollars de retraits nets, (-0.3% annualisé) à cause principalement de retraits saisonniers aux US pour raisons fiscales. La masse sous gestion a augmenté de 4% sur un an, à 2486 milliards de dollars, dépassant les attentes de 27 milliards de dollars.

La banque commerciale en Suisse est ressortie 6% supérieure aux attentes, avec un ROP de 392 millions de dollars et l’Asset management s’affiche 17% supérieure au consensus, avec un ROP à 135 millions de dollars contre 115 millions attendus.

Le CET1 (Bâle III) se renforce de 30pb séquentiellement, à 13,3% contre 13,0% attendus. Le management confirme la reconduction du rachat d’actions de 1 milliard de francs pour 2019, portant le retour total à l’actionnaire à 8,4%, contre 5,2% pour le secteur.

Sinon, les perspectives sont plutôt neutres, avec une pression sur les revenus nets d’intérêts persistante mais compensée par un sentiment des clients qui s’améliore au T3. La base de comparaison deviendra plus favorable au S2, étant donné la détérioration de l’environnement qui avait affecté l’exercice précédent.

Le titre se traite en ligne avec le secteur sur base PE 2020e, à 8,8x, et à une prime de 16% sur base fonds propres 2020e, à 0,83x, pour un ROE de 9,4%, 12% supérieur au secteur. Le rendement du dividende à 6% (hors rachat d’actions) est 17% supérieur au secteur. Ce sont des multiples historiquement bas étant donné la rentabilité du et la confirmation d’un retour à l’actionnaire supérieur au secteur.

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