Premier emprunt «vert» fédéral à l’automne

AWP

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Le Conseil fédéral a annoncé mercredi la première émission d’un emprunt fédéral durable pour l’automne. A terme, il vise des emprunts à hauteur de quelques centaines de millions de francs par an.

La Confédération va de l’avant dans le domaine de la finance durable. Le Conseil fédéral a annoncé mercredi la première émission d’un emprunt fédéral durable pour l’automne. A terme, il vise des emprunts à hauteur de quelques centaines de millions de francs par an.

Comme il l’a annoncé en fin d’année dernière, le Conseil fédéral entend faire de la place financière suisse un leader en matière de services financiers durables. Les fonds levés au moyen d’emprunts verts ne peuvent être affectés qu’à des dépenses ayant un impact positif sur l’environnement, par exemple pour la promotion des transports publics, le maintien de la biodiversité ou la construction de bâtiments respectueux de l’environnement.

Selon une analyse des finances fédérales basée sur le compte d’État 2021, les dépenses ayant une portée environnementale se montent à environ 4,5 milliards de francs. Vu qu’elles dépassent le volume d’émission à long terme prévu par la Confédération et que, parallèlement, des emprunts traditionnels continueront d’être émis, seule une partie des dépenses environnementales sera financée par les recettes des emprunts fédéraux verts.

Le nouvel instrument de financement permet d’allouer des ressources à des dépenses environnementales qui ont déjà été approuvées par le Parlement. A eux seuls, les emprunts fédéraux verts n’auront pas d’impact environnemental direct, prévient le gouvernement. Des décisions politiques s’imposent en vue d’adopter des mesures concrètes qui auront des effets directs pour la protection du climat et de l’environnement.

Une étude publiée en 2021, commanditée par Greenpeace, tirait à boulets rouges sur les «green bonds». Elle démontrait que les placements répondant à des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (fonds dits «ESG») n’injectent guère plus d’argent dans une économie climatiquement vertueuse que les fonds conventionnels. Mais servent surtout de stratégie de désengagement à des sociétés impliquées dans des controverses environnementales majeures.

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