En Suisse, une cyberattaque est enregistrée toutes les 8,5 minutes, et nombre d’entre elles ciblent des données financières personnelles. La banque digitale Alpian et Proton, entreprise leader en matière de protection de la vie privée et de sécurité, ont mandaté une enquête nationale auprès de l’institut gfs.bern afin de mieux comprendre comment les clients des banques suisses abordent la sécurité numérique dans leur vie financière, en se concentrant sur leurs habitudes, perceptions et les risques liés aux échanges en ligne avec leur banque.
L’étude révèle que 91% des personnes interrogées accordent une grande confiance à leur banque pour protéger leurs données personnelles et offrir des services numériques sécurisés. Mais elle met aussi en évidence une vulnérabilité majeure: ce sont souvent les utilisateurs eux-mêmes qui représentent le maillon le plus faible dans la protection de leurs comptes et données financières.
L'enquête a été menée auprès de plus de 1000 résidents âgés de 16 ans et plus, couvre l’ensemble des régions linguistiques de la Suisse. Elle montre que 75% des participants communiquent aujourd’hui principalement avec leur banque via des canaux numériques comme l’e-banking, les applications ou les e-mails. Pourtant, beaucoup négligent les précautions de base: seulement 37% utilisent des mots de passe complexes pour leurs communications financières, et à peine 26% ont recours à des services de messagerie sécurisés.
«Il peut être tentant de confier entièrement la sécurité aux prestataires, mais même les protections les plus robustes peuvent être inefficaces si l’on utilise des technologies sans garanties minimales », explique Patricia Egger, Head of Security chez Proton. «45% des personnes évitent les outils de protection de la vie privée simplement parce qu’ils semblent trop complexes. C’est un vrai problème. La confidentialité ne devrait pas être cachée dans les paramètres ni nécessiter des compétences techniques. C’est pour cela que Proton et Alpian s’associent: pour rendre des outils puissants simples à utiliser et accessibles à tous.»
Bien que la confiance envers la sécurité numérique des banques soit très élevée, les résultats révèlent des différences marquées en termes de comportements et de perception des risques:
- Seules 26% des personnes utilisent des services de messagerie sécurisés, et seulement 31% des outils de chiffrement, alors même que l’usage de la banque en ligne est généralisé.
- Un tiers exprime des inquiétudes sur la sécurité de leurs données dans les interactions bancaires, avec une préoccupation plus marquée en Suisse romande.
- Les personnes estimant avoir un bon niveau de sécurité informatique personnelle sont nettement moins inquiètes, ce qui souligne l’importance de la maîtrise numérique.
- Seules 37% utilisent des mots de passe complexes pour leurs échanges financiers, exposant ainsi une majorité à des attaques élémentaires.
«Les résultats montrent clairement à quel point il est nécessaire de renforcer la sensibilisation numérique et la responsabilité individuelle dans le domaine bancaire. C’est pourquoi nous lançons, en partenariat avec Proton, la campagne Secure Starts With You, avec des outils simples et concrets pour aider les utilisateurs à remettre en question leurs habitudes numériques et les encourager à faire des petits pas vers plus de sécurité», déclare Gianmarco Bonaita, CEO chez Alpian. «La véritable sécurité ne repose pas uniquement sur la technologie, elle dépend aussi du comportement de chacun.»
Avec cette campagne, Proton et Alpian entendent rendre la sécurité dans le quotidien financier numérique plus accessible: concrète, utile et sans jargon. Parmi les éléments prévus figurent notamment des articles spécialisés, rédigés conjointement par des experts en cybersécurité et en finance, un webinaire réunissant des perspectives issues des deux domaines, ainsi que des conseils pratiques intégrés directement dans l’expérience utilisateur chez Alpian. L’ensemble vise à faire passer la gestion de la sécurité numérique d’un obstacle technique à une habitude ancrée dans le quotidien.