L’ouverture des magasins en mars a dynamisé la vente au détail, qui s’est envolée de 22% par rapport au mois précédent.
Le 1er juin, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) publiera sa première estimation du PIB pour le premier trimestre 2021. Nous anticipons un repli de 0,4% par rapport au trimestre précédent. Comparée à la prévision médiane de -0,9% dans une enquête de Bloomberg menée auprès de treize instituts, notre estimation est optimiste.
Nous nous appuyons sur les observations suivantes:
- L’indice relatif à l’activité économique hebdomadaire (AEH) du SECO s’est rétabli au milieu du premier trimestre et se situe désormais au-dessus des valeurs de 2020.
- L’ouverture des magasins en mars a dynamisé la vente au détail, qui s’est envolée de 22% par rapport au mois précédent.
- La reprise de la production industrielle s’est poursuivie au premier trimestre et les exportations vers la Chine ont signé des records.
A moyen terme, l’économie d’exportation suisse profitera des programmes d’infrastructure américains et en Europe méridionale. A court terme, le cap est mis sur la croissance. Nous attendons une hausse de 1,7% du PIB ce trimestre.
Le retour à la normalité signifie, depuis mi-mai, un retour du tourisme d’achat. Les ventes dans l’alimentaire, les boissons et les produits du tabac dans les magasins du sud du voisin allemand ont déjà retrouvé leur niveau pré-crise. La menace d’une annulation des Jeux olympiques de Tokyo plane sur notre prévision, car elle entraînerait des pertes de recettes pour l’organisateur, à savoir le CIO, qui a son siège en Suisse.
En avril, les prix à la consommation ont atteint 0,3%, mettant fin à la quatrième phase déflationniste depuis 2008. Ces prochains mois, nous attendons une nouvelle hausse, notamment portée par des prix plus élevés dans l’hôtellerie-restauration et les voyages à l’étranger. Le pouvoir de fixation des prix du commerce de détail reste limité par les nouvelles entrées et les offres des deux côtés de la frontière.
Ces titres ont longtemps été prisés des investisseurs en actions plus défensifs. L’association d’un revenu en dividende plutôt stable et d’entreprises capables et désireuses de verser des dividendes élevés, ayant tendance à être plus matures, est intéressante pour les investisseurs privés notamment.
En réalité et à long terme, ces titres ont surperformé les actions «normales» et ont été moins volatiles. Mais les dernières années ont été douloureuses, ces titres ayant en moyenne largement sous-performé le marché dans son ensemble.
Les raisons sont très nombreuses:
- Citons par exemple l’impact révolutionnaire de la numérisation sur de nombreux secteurs de l’économie, favorisant les entreprises tournées vers la croissance, habituellement peu généreuses en dividendes.
- Plus récemment, ceux-ci ont été nettement réduits, les entreprises bénéficiant d’aides publiques durant la pandémie ayant été empêchées d’en verser.
En 2021, ces actions à dividende élevé ont affiché une performance conforme ou supérieure au marché. Parmi les nombreuses raisons à cela, citons la valorisation très élevée des entreprises orientées croissance et la plus grande volatilité du marché, à un niveau supérieur aux dernières années.
La nature plus défensive des actions à dividende élevé et leur rendement attractif (même relativement au marché obligataire) suggère un retour probable de cette stratégie d’actions.
L’inflation globale reste relativement faible (hausse annuelle des prix à la consommation d’à peine 0,3% en avril), mais les emprunts de la Confédération à 10 ans ont légèrement augmenté dernièrement. Inflation et stabilité des prix vont main dans la main, la BNS ne devrait donc pas modifier sa politique monétaire.