La réunion de l'OPEP+ qui s’est tenue ce 7 décembre a eu pour conséquence la réduction de la production de 1,2 mbj par rapport aux niveaux d'octobre, impliquant une réduction proche de 1,5 mbj par rapport aux niveaux de novembre. Ce résultat est très constructif pour le prix du pétrole à court terme. Les raisons en sont les suivantes:

• Le marché était très sceptique quant à la capacité de l'OPEP+ à conclure un accord (d'où la récente vente)
• Les niveaux de réduction de la production, convenus lors de la réunion, dépassent ce que le marché attendait s’il y avait eu un accord 
• La réduction est suffisante pour au moins équilibrer le marché dès le début de 2019
• De plus, le Canada a annoncé une réduction de la production allant jusqu'à 350 kb/j afin de réduire l'offre excédentaire locale en Alberta et de tenir compte des rabais de prix élevés qui en découlent. En résumé, cela porte les réductions totales des niveaux de novembre à environ 1,7-1,8 mbj. Ce résultat réduira l'offre excédentaire actuelle de pétrole brut sur le marché et aura un effet haussier sur les prix.

Nombreux sont ceux qui sont susceptibles de considérer les résultats de la récente réunion de l'OPEP comme un signal haussier pour le pétrole brut en général. Cela comporte des opportunités mais aussi des risques. En effet, on pourrait observer une divergence de prix entre le Brent et le WTI, entrainant une hausse de l'écart entre les deux au cours du premier trimestre 2019. Le niveau des stocks dans la région de Cushing, aux États-Unis, pourrait augmenter en raison des contraintes liées aux oléoducs, qui empêchent la production de pétrole d'atteindre le marché principal. Dans ce cas, le prix du WTI devrait être inférieur à celui du Brent. Toutefois, cette situation pourrait s'inverser si de nouveaux gazoducs résorbent la congestion dans les régions du bassin Cushing et du bassin Permien vers le dernier trimestre 2019.

 

Lire également