«Dans la zone euro, le taux de chômage reste orienté à la baisse malgré le recul en glissement annuel de l’activité dans le secteur manufacturier depuis le mois de mars», indiquent Guy Wagner et son équipe de la BLI.
- La faiblesse persistante du secteur immobilier pèse sur la croissance économique en Chine.
- La remontée des prix pétroliers pourrait freiner prochainement la tendance désinflationniste
- La BCE a augmenté ses taux directeurs pour la dixième fois consécutive
- Les marchés boursiers ont faibli en septembre
Bien que l’économie mondiale continue à ralentir, les marchés de l’emploi montrent encore peu de signes de détérioration, écrivent Guy Wagner et son équipe dans leur dernier rapport d’analyse sur les marchés financiers, les «Highlights».
«Aux Etats-Unis, le net ralentissement de la création de nouveaux postes au troisième trimestre n’a pas été accompagné par une remontée des demandes d’allocations de chômage, suggérant que, même si les entreprises recrutent moins, elles ne se sont pas encore mises à licencier», dit Guy Wagner, chief investment officer (CIO) de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. «Dans la zone euro, le taux de chômage reste orienté à la baisse malgré le recul en glissement annuel de l’activité dans le secteur manufacturier depuis le mois de mars.»
La faiblesse persistante du secteur immobilier pèse sur la croissance économique en Chine
En Chine, la faiblesse persistante des investissements immobiliers, représentant plus de 30% des investissements totaux, pèse sur l’ensemble de l’activité économique, affectant également le marché de l’emploi. Au Japon, la faiblesse généralisée de la demande externe devrait impacter de plus en plus fortement le niveau de la production industrielle. «Globalement, un ralentissement probable des activités de services après la faiblesse déjà enregistrée par le secteur manufacturier, pourrait déclencher une détérioration plus notable des marchés de l’emploi dans les prochains mois», estime l’économiste luxembourgeois.
Bien que la progression de la plupart des indicateurs de prix continue à ralentir, la remontée des prix pétroliers pourrait freiner prochainement la tendance désinflationniste en place depuis le début de l’année. Ainsi, aux Etats-Unis, le taux d’inflation globale a augmenté de 3,2% en juillet à 3,7% en août. Dans la zone euro, le taux d’inflation global a reculé de 5,2% en août à 4,3% en septembre.
Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a laissé inchangée la fourchette cible du taux des fonds fédéraux à 5,25%-5,50% lors de sa réunion de septembre. Alors que le président Jerome Powell n’a pas exclu un durcissement additionnel des conditions monétaires, son principal message consistait à suggérer la perspective de taux d’intérêt durablement plus élevés, refroidissant les espoirs d’un relâchement monétaire significatif en 2024. Dans la zone euro, la Banque centrale européenne a augmenté ses taux directeurs pour la dixième fois consécutive, portant le taux de refinancement de 4,25% à 4,5%. La présidente Christine Lagarde a suggéré que les taux d’intérêt avaient désormais atteint un niveau suffisamment élevé qui, si maintenu suffisamment longtemps, devrait permettre le retour de l’inflation vers l’objectif de 2%.
Globalement, la plupart des cours boursiers ont reculé en septembre, affectés par la remontée des taux longs suite à la guidance plus restrictive de la Réserve fédérale pour 2024. «Au niveau sectoriel, l’énergie, bénéficiant du rebond des prix pétroliers, a enregistré de loin la meilleure performance mensuelle. A côté de l’énergie, la finance fut le seul secteur à afficher une évolution positive, alors que la technologie, l’immobilier et la consommation discrétionnaire ont subi les reculs les plus importants», conclut Guy Wagner.