«Les résultats de l’enquête révèlent que les investisseurs fortunés en Suisse sont de plus en plus conscients que la durabilité joue un rôle important dans l’économie», commente Philippe Gay, responsable de l’offre pour le marché suisse chez Lombard Odier.
- En dépit des conditions économiques difficiles, 300 investisseurs fortunés (HNWI)* suisses considèrent que le changement climatique est l’un des facteurs déterminants pour l’économie suisse, bien avant les craintes de récession, de licenciements de masse et la volatilité des marchés.
- Une grande partie des investisseurs détiennent actuellement moins de 40% d’investissements durables, mais plus d’un tiers d’entre eux souhaitent investir davantage ce domaine à l’avenir.
- Les thèmes privilégiés pour les investissements durables sont l’utilisation durable et la protection des ressources terrestres, aquatiques et marines, ainsi que la transition vers une économie circulaire.
- 40% des personnes interrogées souhaitent connaître l’empreinte carbone actuelle de leurs portefeuilles et 55% souhaiteraient réorienter leur portefeuille de manière dynamique afin réaliser la transition vers le zéro émission nette.
- Le secteur financier est appelé à adopter des méthodologies plus transparentes, à améliorer les données ESG, à adopter des normes et des réglementations et à conclure des partenariats avec des universités afin de lutter contre le greenwashing.
Une récente enquête menée par Lombard Odier auprès de 300 investisseurs suisses fortunés (HNWI) révèle un fort intérêt pour les investissements durables. Plus de sept personnes interrogées sur dix ont déclaré que les investissements durables étaient importants à leurs yeux et que même en période de crise économique, leur intérêt se maintiendrait, voire s’en trouverait encore renforcé.
Actuellement, une grande partie des HNWI ont investi moins de 40% de leurs portefeuilles de manière durable. Mais leur allocation devrait nettement augmenter d’ici 2025. En effet, plus d’un tiers d’entre eux souhaitent investir davantage dans la durabilité. Auprès des jeunes générations, ce chiffre dépasse même les 40%. Cette tendance est encore plus marquée si l’on considère que la part des personnes interrogées investissant entre 41% et 80% de leur portefeuille dans les placements durables va presque doubler, et ce indépendamment de leur niveau de fortune.
«Il est remarquable que le changement climatique ait été cité comme étant l’un des facteurs qui aura le plus d’impact sur l’économie dans les prochains mois, arrivant même en quatrième position, devant la crainte d’une récession, les licenciements massifs et la volatilité des marchés. Les résultats de l’enquête révèlent que les investisseurs fortunés en Suisse sont de plus en plus conscients que la durabilité joue un rôle important dans l’économie et que les investissements dans ce domaine devraient constituer une priorité», commente Philippe Gay, responsable de l’offre pour le marché suisse chez Lombard Odier.
En matière de placements durables, les thèmes plébiscités sont l’utilisation durable et la protection des sols et des ressources marines et aquatiques. Six répondants sur dix indiquent qu’ils sont intéressés par des investissements dans ce domaine. Environ quatre sur dix souhaitent réaliser des investissements qui soutiennent la transition vers une économie circulaire et la lutte contre le changement climatique.
Les investisseurs suisses se montrent de plus en plus actifs et concernés lorsqu’il s’agit de réduire les émissions de CO2. Plus de quatre sur dix veulent mieux comprendre comment fonctionnent les investissements durables et comment ils peuvent soutenir la transition vers un monde neutre en carbone. En outre, 40% des investisseurs souhaitent connaître l’empreinte carbone actuelle de leurs portefeuilles et estiment qu’elle est un critère important.
«La préoccupation croissante au sujet du changement climatique se reflète également dans le comportement des investisseurs. Les HNWI en Suisse ont compris qu’ils pouvaient jouer un rôle dans la transition vers un monde neutre en carbone. Ils sont à la recherche d’opportunités d’investissement soutenable et souhaitent comprendre comment ils peuvent contribuer à réduire les émissions et à minimiser leur empreinte carbone. Cette attitude active peut contribuer à initier les changements nécessaires dont notre planète a besoin pour garantir un avenir durable», déclare Gérard Felley, Limited Partner et responsable de la clientèle privée suisse et francophone de Lombard Odier.
Le greenwashing reste l’une des principales préoccupations des HNWI. Le fait que plus de la moitié d’entre eux pense que le greenwashing est un phénomène répandu ne fait que souligner le besoin d’agir pour le secteur financier. Des méthodologies internes transparentes, de meilleures données ESG, l’adoption de normes et de réglementations ainsi que des partenariats avec les universités sont cités par les répondants comme les principaux éléments permettant de lutter contre le greenwashing.
L’étude révèle également des différences entre les générations. Près de 80% des moins de 35 ans sont intéressés par une gestion active axée sur une transition vers l’objectif de zéro émission nette. Pour la génération suivante (35-50 ans), ils ne sont qu’un peu plus de la moitié à partager cet intérêt, tout comme chez les 50-70 ans. Chez les plus de 70 ans, la proportion augmente à nouveau nettement: près des deux tiers se sentent concernés par les stratégies «net zero». Près de 60% des moins de 35 ans considèrent les investissements durables comme très importants, contre un peu plus d’un tiers pour les autres tranches d’âge.
54% des moins de 35 ans pensent que les placements durables peuvent générer des rendements plus élevés. La situation est très différente chez les 50-70 ans: parmi eux, seuls 25% pensent que les investissements durables sont plus performants que les autres placements. En moyenne, un tiers des personnes interrogées est déjà convaincu que les placements durables peuvent présenter un potentiel de rendement supérieur à la moyenne.
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