Le risque est de sous-estimer la rapidité de la propagation

Didier Saint-Georges, Carmignac

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Le calendrier des annonces sur les différents vaccins en cours de tests devrait enfin commencer à générer une revalorisation des secteurs sensibles à la réouverture des économies.

Par nature, une propagation virale ne suit pas une courbe linéaire mais exponentielle. Si bien que le risque est à chaque fois de sous-estimer initialement la rapidité de la propagation. C’est ainsi que, maintenant que la seconde vague d’infection bat déjà son plein en Europe, les gouvernements se précipitent pour durcir les mesures de confinement. Aux Etats-Unis, le même phénomène explique que dans la foulée de l’accélération du nombre de cas de contaminations, le nombre de victimes s’est maintenant mis à accélérer. Par conséquent, il est probable qu’à son tour cette tendance engendre dans quelques semaines une extension des mesures de confinement sur le territoire américain, a fortiori maintenant qu’elles seront encouragées par le nouveau Président.

Néanmoins, la répétition de ce schéma devrait cesser progressivement à partir de l’an prochain, au fur et à mesure que nous obtiendrons des nouvelles dans la continuité de celle que nous venons d’obtenir de Pfizer, à savoir que des vaccins efficaces sont découverts et qu’ils peuvent être déployés à grande échelle.

Par conséquent, la situation sanitaire actuelle justifie que l’on garde pour l’instant:

  • notre scénario central d’une croissance toujours médiocre en occident, en particulier dans les secteurs dépendant de la mobilité des consommateurs
  • notre scénario d’une inflation toujours faible, Et donc le soutien continue des banques centrales

Mais le calendrier des annonces sur les différents vaccins en cours de tests devrait enfin commencer à générer une revalorisation des secteurs sensibles à la réouverture des économies.

Il ne faut pas néanmoins pas confondre ce phénomène avec ce qu’aurait été un rebond économique tous azimuts provoqué un énorme plan de relance budgétaire américain.

Ce scénario de sortie par le haut peut aussi être capté dans l’univers obligataire, via les obligations privées, dont beaucoup d’émetteurs très pénalisés en 2020 pourraient voir leurs spreads de crédit se resserrer davantage.

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