Le regard de Platon sur l’investissement durable et responsable

Thierry Feltgen, Banque de Luxembourg Investments

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Parfois, les évidences peuvent être trompeuses.

A première vue il peut paraître clair que les investisseurs disposent d’un levier substantiel pour mettre les économies globales sur la trajectoire de la durabilité en préférant des entreprises vertueuses à celles qui sont nocives. Malheureusement, cette thèse ne tient pas – tout comme les ombres sur un mur de caverne ne sont qu’une projection de la réalité et non la réalité en tant que telle.

Le mythe

Dans son mythe de la caverne, Platon décrit un groupe de personnes emprisonnées dans une caverne. Toute leur vie, ils ont été enchaînés à un mur, incapables de se voir les uns les autres et faisant face à une paroi vierge. Sur cette paroi, ils voient la projection d’ombres d’objets passant devant un feu. Les prisonniers donnent des noms aux ombres et déduisent la réalité des formes qu’ils voient.

Si les ombres sont la réalité des prisonniers, elles ne sont pas une représentation fidèle de la réalité.

Les ombres représentent le fragment de la réalité que les humains peuvent normalement percevoir avec leurs sens, tandis que les objets réels sous le soleil représentent la sagesse qui ne peut être perçue que par la raison.

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