Alors que les inquiétudes concernant les risques de récession et les tensions géopolitiques ont eu un impact négatif sur le climat des affaires, les attentes actuelles restent faibles, ce qui laisse à penser que même des surprises économiques modestes pourraient déclencher des réactions significatives.
Les derniers PMI européens indiquent une contribution notable de l'activité du secteur privé à la croissance, première contribution positive depuis août 2024. Ces résultats indiquent une accélération du PIB de 0,3% en glissement trimestriel au T1 2025.
Des différences notables persistent entre le secteur manufacturier et les services. Les services absorbent une partie de l'augmentation des coûts pour contenir l'inflation. Le PMI de la construction en Allemagne montre également des signes de reprise, même s'il reste en territoire de contraction.
Les dirigeants de l'UE se sont réunis pour la première fois pour parler exclusivement de la défense. Ils ont discuté des points suivants: 1) les capacités de défense; 2) le financement; et 3) le renforcement des partenariats de défense avec l'OTAN, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Macron a annoncé des investissements privés de 109 milliards d'euros dans l'intelligence artificielle. La plupart de ces investissements seront consacrés à la construction de centres de données. Les financements proviennent d'entreprises françaises, de fonds d'investissement étrangers et d'États.
Les actions anglaises sont également attrayantes. La BoE devrait réduire ses taux plus fortement que le marché estimait.
Si les niveaux de confiance sont encore quelque peu inégaux et volatils à l’approche des élections allemandes, la plupart des mauvaises nouvelles sont déjà bien connues.
En 2025, l’Europe surperforme les US. Face au risque Trump, les stratégistes américains recommandent les actions européennes. Le message du marché est clair:
- Il y a beaucoup d’incertitudes sur l’économie américaine avec la nouvelle administration. La stagflation est un risque.
- Il existe un risque institutionnel aux Etats-Unis, alors que l’Europe semble montrer une plus forte cohésion.
- La BCE a une politique monétaire plus accommodante (inflation à 2.4%), alors que la Fed a une inflation supérieure à son objectif des 2% et aura de la peine à suivre le rythme de la BCE et de la BoE.
- L’indicateur Citi des surprises économiques de la zone euro est dans une tendance haussière et celui du UK au plus bas, laissant présager une amélioration, alors que l’indicateur US est dans une phase de repli.
- Toutes les mauvaises nouvelles concernant l’Europe ont été intégrées en 2024.
- En termes de PER, l’Euro Stoxx 50 offre une décote de 35% par rapport au S&P 500 et le FTSE 100 de près de 50%.
- DeepSeek va probablement peser sur les valorisations du secteur de la technologie américaine.
- Un fonds pour la défense européenne de €500 milliards et l’adoption du plan Draghi/Letta pour renforcer la productivité et la croissance européenne seraient deux événements très porteurs pour les actions européennes.
En janvier, on a observé la plus forte rotation des actions US vers les actions européennes en 10 ans selon Bank of America, favorisant les valeurs défensives et de croissance comme les banques, la pharma et le luxe. Le secteur IT US compte pour 32% du S&P 500, et 37% si l’on y ajoute Amazon et Alphabet, contre 8% pour le secteur IT dans le Stoxx 600.
Les actions anglaises sont également attrayantes. La BoE devrait réduire ses taux plus fortement que le marché estimait. Nous achetons des valeurs anglaises domestiques. Les sociétés du FTSE 100 accélèrent les rachats d’actions. En 2024, 44% des grandes sociétés avaient procédé à des rachats d’actions contre 39% pour le S&P 500, 31% au Japon, 25% en France et 20% en Allemagne. C’est un changement de paradigme, car historiquement elles favorisaient les dividendes. Les rachats d’actions se sont élevés à près de £60 milliards en 2024 comme en 2022, alors qu’entre 2006 et 2021, la moyenne annuelle était inférieure à £20 milliards.
Nous redevenons constructifs sur les actions européennes.