Le pivot de la banque centrale est retardé, mais il est toujours attendu

Frederik Ducrozet & Thomas Costerg, Pictet Wealth Management

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Comme la croissance et l'emploi commencent à se détériorer d'ici la fin de l'année, la Fed cessera de relever les taux en 2023, mais ne les baissera pas à nouveau.

Nous évaluons nos prévisions de taux directeurs à la valeur du marché en tenant compte d'un marché du travail plus résistant aux Etats-Unis et de la fonction de réaction agressive des banques centrales.

L'inflation américaine des prix à la consommation n'a que modestement reculé à 8,3% en août, dans un contexte de pressions persistantes sur les prix de base, ce qui laisse la Réserve fédérale (Fed) en état d'alerte pour le moment. Une troisième hausse de 75 points de base du taux directeur est probable le 21 septembre, suivie de 50 points de base en novembre et de 25 points de base en décembre, ce qui porterait le taux final de la Fed à 4% (contre notre prévision précédente de 3,25%). Comme la croissance et l'emploi commencent à se détériorer d'ici la fin de l'année, nous pensons que la Fed cessera de relever les taux en 2023, mais ne les baissera pas à nouveau.

Un retard du pivot de la Fed pourrait permettre à d'autres banques centrales de resserrer leur politique plus longtemps, notamment en Europe où l'inflation n'a pas encore atteint son pic.

Nous estimons que la Banque centrale européenne (BCE) procédera à de nouvelles hausses de taux, portant le taux de dépôt à 2,0% d'ici la fin de l'année (contre 1,50% précédemment) et que la Banque nationale suisse (BNS) rattrapera plus rapidement son retard pour atteindre 1,25% (contre 0,75% précédemment).

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