La quatrième révolution industrielle pour un monde durable

Salima Barragan

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«La durabilité et la résilience sont les deux faces d'une même médaille», estime Hamish Chamberlayne de Janus Henderson Investors.

Selon Janus Henderson, présent au Geneva Forum for Sustainable Investments (GFSI), les entreprises qui contribuent à une utilisation plus efficiente des ressources naturelles réussiront mieux sur le long terme que leurs pairs. Le COVID-19 a prouvé que la digitalisation permet de travailler efficacement sans empreinte carbone excessive. «Cette crise a démontré qu’il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre», explique Hamish Chamberlayne, responsable de l’investissement durable chez Janus Henderson Investors. 

Transformation numérique accélérée durant la crise

Grâce aux développements réalisés ces deux derniers mois dans l'espace numérique, notamment dans les plateformes digitales, les entreprises ont appris à fonctionner différemment. Pour le mois de mars, le blog Microsoft Azure a calculé une augmentation de 775% de l'utilisation du cloud computing dans les régions soumises à des restrictions sociales et un pic des utilisateurs de Microsoft Teams, avec 900 millions de minutes de réunions et d'appels passés durant la semaine du 28 mars. La technologie du nuage recourt davantage à l’énergie renouvelable, permettant à tous ses utilisateurs de mener leurs opérations informatiques avec une faible intensité de carbone. «Dans l’histoire de la digitalisation et de la décarbonisation, Microsoft est le leader incontesté et sa stratégie est des plus ambitieuses. La société a prévu d'avoir des émissions carbone négatives d’ici 2050», commente Hamish Chamberlayne.

La quatrième révolution industrielle – numérique cette fois-ci - sera celle
qui contribuera à décarboniser les processus industriels.
Vers une meilleure utilisation des ressources naturelles

Alors que la troisième révolution industrielle a permis de diminuer les coûts de production, la quatrième révolution – numérique cette fois-ci - sera celle qui contribuera à décarboniser les processus industriels. Dans ce sens, Autodesk dont les logiciels de conception 3D sont utilisés par une majorité d’architectes et d’ingénieurs, figure au cœur de la transition climatique. «Ses softwares permettent aux architectes de conceptualiser des immeubles à faible empreinte carbone et aux ingénieurs de conceptualiser des produits durables. D’ici la fin de 2021, la société s’est engagée à devenir un producteur net à zéro émission en utilisant sa propre technologie. Un argument commercial imparable pour ses clients engagés dans la transition.»

Mieux gérer la chaîne de valeur

Dans un monde industrialisé, la gestion de la chaîne de valeur joue aussi un rôle important dans la transition climatique. A cet effet, la société allemande de software SAP accompagne les entreprises pour organiser leurs ressources plus efficacement: «Dans le monde, 70% des transactions passent par SAP. Ses programmes permettent aux clients de bien comprendre et de maîtriser leur chaîne de valeur dans le but de la décarboniser», ajoute Hamish Chamberlayne.

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