Depuis l’arrivée de l'intelligence artificielle, les marchés boursiers américains se sont considérablement appréciés. C’est le cas aussi bien pour l'indice technologique, le Nasdaq, mais aussi pour le S&P 500. Au-delà de l'excellente performance des marchés, un autre effet réside dans l’évolution considérable de la composition des indices boursiers.
En effet, le secteur technologique représente 29% de l'indice S&P500. A cela s'ajoute le secteur des services de communication, où les entreprises Internet ont remplacé les entreprises traditionnelles en tant que leaders du secteur en termes de capitalisation boursière. Le secteur de la consommation discrétionnaire comprend également des entreprises dont l'activité principale est l'innovation technologique. Enfin, le secteur des services financiers inclut des entreprises qui, jusqu'à présent, relevaient du secteur technologique au sens strict.
On peut donc dire qu'aujourd'hui, la technologie représente plus de 40% du principal indice boursier américain. La composition et la nature du secteur de la tech ont changé de manière spectaculaire au cours des 35 dernières années : les logiciels et l'internet représentent aujourd'hui 45% de la capitalisation boursière du secteur technologique, contre 5% en 1988.
Selon une analyse réalisée par Bernstein, sur la base des 1500 premières entreprises par capitalisation boursière aux États-Unis, le secteur technologique représente aujourd'hui 18% des entreprises et 34% de la capitalisation boursière. Cette même analyse montre que la composition du secteur technologique a radicalement changé : le matériel informatique représente aujourd'hui 5% du nombre total d'entreprises de l'univers technologique et 2% de la capitalisation boursière, contre 32% des entreprises et 66% de la capitalisation boursière en 1988.
Cinq secteurs en ligne de mire
Les technologies de l'information, l'industrie, les soins de santé, l'automobile et l'internet pour le e-commerce figurent actuellement au centre de l'attention. Les entreprises manufacturières, mais aussi les sociétés de services, qui adoptent des solutions basées sur l'IA, seront en mesure d'améliorer leur efficacité opérationnelle et d'optimiser leurs processus d'entreprise.
Nous sommes convaincus que la performance des valeurs liées à l'IA sera positive dans un scénario de baisse des taux, et ce pour deux raisons: d'une part, les entreprises qui développent la technologie peuvent accéder à des capitaux de financement à de meilleures conditions financières et accélérer leur mise en œuvre, améliorant ainsi leur profil financier et leur structure d'endettement, lorsqu'il y en a une. D'autre part, les investisseurs pourraient être amenés à rechercher des rendements plus élevés que ceux du marché obligataire et à s'orienter vers des secteurs considérés comme ayant une plus forte croissance, tels que ceux associés à l'IA.
L'IA impactera de nombreux secteurs
La révolution industrielle induite par l'IA progresse et influencera de nombreux secteurs et bien plus de zones géographiques que les Etats-Unis. L'Asie et l'Europe connaîtront également des avancées majeures. Les politiques gouvernementales destinées à soutenir l'innovation technologique et l'infrastructure numérique contribueront à créer un environnement favorable aux entreprises actives dans le secteur de l'IA. Il existe déjà des entreprises européennes ou asiatiques, par exemple, actives dans le secteur des semi-conducteurs, qui sont inévitablement influencées par les entreprises américaines - les développeurs en première ligne - qui apportent une contribution productive sans laquelle il ne serait pas possible d'accroître la capacité industrielle mondiale.
Plusieurs grandes tendances sont en train de se dessiner au niveau mondial: nous pensons notamment que le thème de la cybersécurité fera progressivement l'objet d'une grande attention pour la gestion et le stockage des données qui devront être transférées et sauvegardées, précisément lorsque la technologie liée à l'IA sera implémentée.