L’EPFL et Asteria IM: un partenariat à fort impact

Anne Barrat

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La publication de son premier rapport d’impact est pour Asteria IM l’occasion de présenter sa méthode de mesure de l’impact développée avec l’EPFL.

Mesurer le nombre de tonnes de CO2 évitées? Ou les économies d’énergie réalisées en Mw/h? Ou encore les économies de consommation d’eau en m3? Un véritable casse-tête qui suppose non seulement l’accès à une très grande quantité de données mais aussi leur gestion et leur traduction en références tangibles et faciles à comprendre. Pour le surmonter, c’est à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) qu’a fait appel Asteria IM, gérant spécialisé dans les fonds d’impact– à ne pas confondre avec les fonds ESG, qui intègrent la durabilité dans l’évaluation des entreprises, sans pour autant conditionner l’investissement à une contribution active à résoudre des objectifs non-financiers. En l’occurrence les objectifs de développement durables 6, 7, 9, 12, 13 et 15. 

Une approche indépendante des sociétés en portefeuille

La méthode, basée sur l’utilisation des Input-Output Tables (IOTS), permet de quantifier par produit et par secteur toutes les externalités en amont et aval de la chaîne de production, donc des scopes 1 et 2. Le scope 3 reste exclu, qui concerne les externalités indirectes tout au long du cycle de vie des produits et services. «Faire appel à l’EPFL nous a permis de nous adjoindre des compétences que nous n’avions pas, des experts hautement qualifiés dans la gestion des données, tout en confiant à un partenaire indépendant, gage de crédibilité, explique Katia Coudray, co-fondatrice et CEO d’Asteria IM.» Concrètement, le code développé par le laboratoire de l’économie urbaine et de l’environnement de l’EPFL permet de passer du score d’impact établi sur la base d’une sélection de valeurs de l’univers d’un fonds à une mesure de cet impact. 

Un outil fiable et adaptable pour atteindre les objectifs d’impact

Prenons l’exemple d’un fonds tel que l’Asteria Planet Impact Global Equities: sa stratégie d’investissement poursuit un objectif d’impact fondé sur quatre piliers – la dépollution, la décarbonisation, l’économie d’eau et d’électricité. Une fois la sélection réalisée en fonction de cet objectif, seules 250 valeurs restent de l’univers d’investissement des 3’000 sociétés cotées du MSCI ACWI (USD). Si cette première étape, réalisée selon un processus «data driven» mis en place par Asteria IM, permet d’identifier les sociétés répondant à l’intentionnalité du fonds, une seconde étape est nécessaire pour mesurer combien un investissement dans les sociétés du fonds contribue à l’atteinte des quatre piliers. C’est là qu’intervient la méthodologie de mesure systématique de l’impact direct et indirect développée par l’EPFL. A l’issue de cette étape, il est possible d'induire les Mw/h d'énergie fossile, l'eau ou les tonnes de COéconomisés.

«Grâce à cet outil de mesure, nous pouvons constater que nous atteignons nos objectifs d’impact, tant en matière d’évitement de CO2, qu’en matière d’intensité et de trajectoire carbone, indique Katia Coudray. Une trajectoire beaucoup plus ambitieuse que les classiques indices Low Carbon qu’Asteria IM, membre depuis juillet dernier de la Net Zero Asset Managers Initiative, s’applique à elle-même, s’engageant à décarboniser 100% de ses portefeuilles à horizon 2030.

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