La cybersécurité est de nouveau sous les feux de l’actualité après une attaque visant un fournisseur informatique du Service national de santé britannique (NHS). L’incident est lourd de conséquences pour un système qui sert à envoyer des ambulances, réserver des rendez-vous en dehors des heures d’ouverture et établir des ordonnances d’urgence. Il incarne également la complexité des défis que le marché de la cybersécurité tente de relever: protéger l’ensemble de la chaîne de valeur au sein d’un secteur d’activité, jusqu’au plus petit fournisseur intégré. Enfin, il donne tort à ceux qui affirment que les PME sont trop insignifiantes pour être ciblées.

Les grandes organisations sont en état d’alerte depuis des années: dans un entretien récent avec le Financial Times, le CEO du fonds souverain norvégien de 1200 milliards de dollars se dit plus préoccupé par la cybersécurité que par les marchés, précisant que Norges Bank Investment Management recense plus de 1000 attaques graves et de plus en plus sophistiquées chaque année, deux fois plus qu’il y a deux à trois ans.

Ces deux exemples montrent qu’à l’ère des voitures autonomes et des appareils domestiques qui communiquent entre eux, les violations de données peuvent avoir des conséquences graves et immédiates pour nous-mêmes et notre entourage.   

Il suffit de regarder le coût d’une seule attaque pour saisir toute la gravité de ce problème d’ampleur mondiale et les opportunités commerciales qui en résultent. Si nous prenons la Suisse comme exemple, les secteurs phares du pays que sont la santé, la finance et l’industrie pharmaceutique occupent les trois premières places en termes d’impact sur les coûts.

La cybersécurité en nuage constitue la réponse à ce défi. Elle combine technologies, protocoles et meilleures pratiques pour protéger les environnements informatiques, les applications et les données basés en nuage. Selon Morgan Stanley, le marché de la cybersécurité aujourd’hui évalué à 50 milliards de dollars est l’un des plus dynamiques au monde dans le secteur IT; les dépenses des consommateurs finaux augmentent plus rapidement dans les logiciels de sécurité en nuage que dans la transformation numérique, l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique (AA), la gestion de la relation client (GRC) et l’analyse de données.  

CB Insights relève que les licornes (sociétés dont la valorisation dépasse 1 milliard de dollars) dans le domaine de la cybersécurité ont atteint le nombre de 30 en 2021. Du point de vue des investisseurs, une question pourrait se poser: «Qui sortira gagnant dans un marché aussi saturé avec une offre plutôt fragmentée?». Chez Stableton, nous pensons que les sociétés à même de combiner efficacement la cyberprotection avec la sauvegarde de données, la reprise d’activité après sinistre et les services connexes ont plus de chances de s’imposer sur ce segment que celles qui se concentrent sur une partie de l’éventail des besoins.  

L’entreprise Acronis correspond justement à ce profil et illustre également la façon dont les investisseurs peuvent se positionner sur la cybersécurité en tant que thème d’investissement.  Cette société basée à Schaffhouse connaît une croissance fulgurante et est qualifiée de pionnière dans son domaine par le cabinet de conseil Gartner spécialisé dans les technologies. Fondée à Singapour en 2003, Acronis a construit toute son offre dans le but d’assurer l’intégration transparente de nouveaux produits via sa plate-forme en nuage tout-en-un.  

L’interopérabilité qui en résulte est au cœur du succès de l’entreprise, avec 3 à 5 fois plus d’interfaces de données développées pour les applications clients essentielles dans des secteurs divers et parfois fortement réglementés. En 2021, Acronis a déployé ses produits dans plus de 150 pays. Sa clientèle va des grands groupes industriels comme Airbus, 3M et ABB jusqu’au gouvernement d’Abu Dhabi, sans oublier de très nombreuses PME qui apparaissent aujourd’hui comme une cible privilégiée des pirates informatiques.

Au vu de cette dynamique, l’ambition d’Acronis n’a rien de l’utopie formulée par de nombreuses start-up ces dernières années.  L’expansion mondiale d’Acronis est soutenue par des capital-risqueurs de premier plan tels que CVC, Goldman Sachs, BlackRock et Insight Partners. Acronis est une société privée et s’est toujours tenue à l’écart d’une IPO, évitant ainsi d’exposer sa valorisation au comportement parfois irrationnel des marchés publics.