L’été sera chaud sur le marché des actions

Esty Dwek, Natixis Investment Managers Solutions 

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Les actions européennes devraient bien se porter dans les mois à venir. Les récentes déclarations de la Fed ont rassuré les marchés.

La croissance est solide aux Etats-Unis et se renforce en Europe. Avec la vaccination qui s'accélère globalement, la politique monétaire qui reste extrêmement accommodante, la politique budgétaire expansionniste et des bénéfices qui devraient continuer à rebondir sous l’effet de la réouverture des économies, le scénario semble plutôt favorable pour les mois à venir. Attention toutefois au variant Delta, qui pourrait venir perturber la dynamique actuelle si sa propagation devait conduire à de nouvelles restrictions sanitaires.

Les fondamentaux toujours présents

Les facteurs favorables qui ont dopé les marchés au premier semestre de l'année vont agir comme des soutiens fondamentaux pour les actions, si bien que les marchés devraient continuer à progresser. Il y a toutefois un risque que ceux-ci s’atténuent au cours des prochains mois, au fur et à mesure que l’économie se normalise.  

Les secteurs tels que les financières, l'énergie
et les matériaux sont toujours à privilégier.

Parallèlement à la réouverture, la rotation cyclique, qui n'est pas encore pleinement intégrée dans les prix, devrait se poursuivre. Par conséquent, les secteurs tels que les financières, l'énergie et les matériaux sont toujours à privilégier. Les marchés européens bénéficieront de la reprise de la croissance au second semestre de l'année et des décaissements du Fonds de relance de l'UE. Les actions japonaises devraient tirer profit de l'amélioration du sentiment entourant les Jeux olympiques, et la seconde moitié de l’année devrait être plus solide.

Dans le contexte actuel fortement empreint d’inquiétude pour les investisseurs, il est important de surveiller le sentiment et le positionnement général des marchés. L’heure n’est pas à la complaisance, surtout compte tenu des valorisations élevées. 

La confiance règne sur les obligations

Sur le terrain des obligations, le calme règne toujours sur les taux souverains qui sont restés stables malgré la surprise de la Fed quant à son «dots plot». En effet, la Fed ayant reconnu les risques d'inflation et montré qu’elle ne laisserait pas les prix s’envoler, les obligations semblent plus confiantes.

Compte tenu du volume de nouvelles absorbées par les taux ces derniers mois, une poursuite de la consolidation est à anticiper, même si ces derniers pourraient augmenter à mesure que le marché du travail américain s'améliore et que la reprise européenne s'accélère, d'autant plus que la BCE pourrait réduire le rythme de ses achats d'actifs vers la fin de l'année.

Des opportunités sont toujours présente
dans la dette corporate émergente en devise forte.

La prudence est donc de mise sur la dette souveraine et il semble préférable de prendre le risque de crédit plutôt que le risque de duration. En effet, la duration plus longue des indices IG et les spreads très serrés suggèrent moins de marge de manœuvre pour absorber des taux plus élevés que pour le HY, même si nous restons sélectifs.

Des opportunités sont toujours présente dans la dette corporate émergente en devise forte, où le portage est attractif et où les spreads peuvent encore se réduire.

Un dollar fort

Le dollar bénéficie de la vision plus agressive de la Fed et d’une croissance robuste, mais la hausse saura être contenue par la reprise de la croissance en dehors des Etats-Unis et de la persistance de l’appétit pour le risque. En conséquence, il faudra s’attendre à un large éventail de transactions par rapport aux principales devises, même si certaines devises émergentes et liées aux matières premières devraient en bénéficier.

L’or noir sous contrôle

Les producteurs de pétrole ont bien traversé cette période, l'Opep+ ayant maintenu sa discipline de réduction de la production afin de protéger la hausse des prix. Avec l'amélioration des perspectives de réouverture, les prix du pétrole peuvent encore progresser, même si l'offre globale reste abondante, ce qui devrait limiter le potentiel d'appréciation à un moment ou à un autre.

La demande de l’or devrait s’améliorer avec la réouverture des économies émergentes (induisant une amélioration de la demande physique), des taux réels bas et des anticipations d'inflation à moyen terme, même si elle a marqué une pause pour l'instant.

Les stratégies alternatives toujours pertinentes 

Les alternatives continuent d'apporter diversification et re-corrélation aux portefeuilles, un complément bienvenu aux classes d'actifs traditionnelles. Les actifs réels peuvent également aider à générer des revenus dans un contexte plus bas pour le long terme.

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