Investir dans l’éducation – Focus de DWS

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Ruptures technologiques et culturelles – pourquoi nous avons besoin de formation tout au long de la vie. Eclairage avec le gérant de fonds Paul Buchwitz.

Lorsqu'un baby-boomer prend sa retraite, il n'a généralement occupé qu'un seul emploi tandis qu’un représentant de la génération Z aura probablement occupé au moins dix à quinze emplois, et peut-être même un travail indépendant. Cette prédiction met en évidence les effets perturbateurs que les progrès technologiques fulgurants auront sur le monde du travail.

«Nos structures éducatives, dont les racines remontent pour la plupart à plus de 200 ans, ne sont pas adaptées à ces exigences du XXIe siècle qui rendent indispensable l'apprentissage tout au long de la vie», déclare Paul Buchwitz, gestionnaire de fonds de DWS Invest SDG Global Equities, à l'occasion de la Journée internationale de l'éducation, le 24 janvier 2022.

L'ONU rappelle ainsi que la communauté mondiale s'est fixée exactement 17 objectifs pour le développement durable sur le plan social, économique et écologique avec l'Agenda 2030 – les fameux Objectifs de développement durable, ou ODD en abrégé. Le quatrième ODD consiste à assurer une éducation égale et de qualité et à promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous. Avec son fonds d'investissement mondial en actions, M. Buchwitz vise un portefeuille dans lequel 50% en moyenne des revenus des entreprises contribuent à la réalisation des 17 objectifs.

Une demande portée par les ruptures structurelles telles que l'abandon progressif des énergies fossiles.

Ainsi de nombreuses entreprises, notamment dans le secteur des technologies, où le décalage entre la formation dispensée dans les écoles et universités et la réalité du travail est particulièrement élevé, ont déjà dit adieu à leur rôle de recruteurs. Au lieu de cela, elles investissent dans l'apprentissage tout au long de la vie pour leurs employés et font de plus en plus appel à des prestataires privés. «Dans l'ensemble, pourtant, seules 7% des entreprises se considèrent comme excellentes pour répondre aux exigences des milléniaux et de la génération Z dans le monde du travail», indique M. Buchwitz. Le marché a donc un grand potentiel de croissance. La sensibilité à ce sujet est particulièrement élevée dans les pays émergents comme le Brésil, la Chine et l'Inde, alors qu'elle est la plus faible en Grande-Bretagne et en France.

Les ruptures structurelles telles que la suppression progressive des énergies fossiles donnent de nouvelles impulsions à l'apprentissage tout au long de la vie. Le Danemark, par exemple, investit déjà plus de 2% de son produit intérieur brut dans la reconversion, alors que les Etats-Unis n'y consacrent que 0,1% de leur production économique. «La reconversion est souvent moins chère que les licenciements. Par exemple, il ne coûterait que 180 millions de dollars pour que 90’000 travailleurs américains du charbon puissent travailler dans l'industrie solaire», explique le gestionnaire de fonds.

HolonIQ, un service d'information sur le secteur, a évalué le marché mondial des diplômes supérieurs en ligne et des micro-crédits à 45 milliards de dollars en 2019, et prévoit une croissance annuelle moyenne de 17% pour atteindre 117 milliards de dollars en 2025.

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